Année 2, 5 avril

1 Samuel 30, 11-31

Et ils trouvèrent dans les champs un homme égyptien, et ils l’amenèrent à David ; et ils lui donnèrent du pain, et il mangea, et ils lui donnèrent de l’eau à boire ; ils lui donnèrent aussi un morceau de gâteau de figues sèches et deux gâteaux de raisins secs, et il mangea ; et l’esprit lui revint, car il n’avait pas mangé de pain et n’avait pas bu d’eau, pendant trois jours et trois nuits. Et David lui dit : À qui es-tu ? et d’où es-tu ? Et il dit : Je suis un garçon égyptien, serviteur d’un homme amalékite ; et mon maître m’a abandonné, il y a trois jours, car j’étais malade. Nous avons fait une incursion au midi des Keréthiens, et sur ce qui est à Juda, et sur le midi de Caleb, et nous avons brûlé Tsiklag par le feu. Et David lui dit : Me ferais-tu descendre vers cette troupe ? Et il dit : Jure-moi par Dieu que tu ne me feras pas mourir, et que tu ne me livreras pas en la main de mon maître, et je te ferai descendre vers cette troupe.

Et il l’y fit descendre. Et voici, ils étaient répandus sur la face de tout le pays, mangeant et buvant, et dansant, à cause de tout le grand butin qu’ils avaient enlevé du pays des Philistins et du pays de Juda. Et David les frappa depuis le crépuscule jusqu’au soir du lendemain, et aucun d’eux n’échappa, sauf quatre cents jeunes hommes qui s’enfuirent montés sur des chameaux. Et David recouvra tout ce qu’Amalek avait pris, et David recouvra ses deux femmes. Et il n’y eut rien qui leur manquât, petits ou grands, fils ou filles, butin, ou quoi que ce fût qu’on leur avait pris : David ramena tout. Et David prit tout le menu et le gros bétail qu’on fit marcher devant ce troupeau-là ; et on dit : C’est ici le butin de David.

Et David vint vers les deux cents hommes qui avaient été trop fatigués pour suivre David, et qu’on avait fait rester auprès du torrent de Besçor ; et ils sortirent à la rencontre de David et à la rencontre du peuple qui était avec lui ; et David s’approcha du peuple, et les interrogea touchant leur bien-être. Et tout homme méchant et inique, d’entre les hommes qui étaient allés avec David, répondit et dit : Puisqu’ils ne sont pas venus avec nous, nous ne leur donnerons pas du butin que nous avons recouvré, sauf à chacun sa femme et ses fils ; et qu’ils les emmènent et s’en aillent. Mais David dit : Vous ne ferez pas ainsi mes frères, avec ce que nous a donné l’Éternel, qui nous a gardés et a livré entre nos mains la troupe qui était venue contre nous. Et qui vous écoutera dans cette affaire ? Car telle qu’est la part de celui qui descend à la bataille, telle sera la part de celui qui demeure auprès du bagage : ils partageront ensemble. Et il en fut [ainsi] depuis ce jour-là et dans la suite, et on l’établit comme statut et comme ordonnance en Israël, jusqu’à ce jour.

Et David revint à Tsiklag, et envoya du butin aux anciens de Juda, à ses amis, disant : Voici un présent pour vous, sur le butin des ennemis de l’Éternel. [Il en envoya] à ceux qui étaient à Béthel, et à ceux qui étaient à Ramoth du midi, et à ceux qui étaient à Jatthir, et à ceux qui étaient à Aroër, et à ceux qui étaient à Siphmoth, et à ceux qui étaient à Eshtemoa, et à ceux qui étaient à Racal, et à ceux qui étaient dans les villes des Jerakhmeélites, et à ceux qui étaient dans les villes des Kéniens, et à ceux qui étaient à Horma, et à ceux qui étaient à Cor-Ashan, et à ceux qui étaient à Athac, et à ceux qui étaient à Hébron, et dans tous les lieux où David était allé et venu, lui et ses hommes.


Le pauvre esclave égyptien abandonné par ses maîtres, que David recueille et réconforte, nous fait penser à la condition du pécheur perdu. Quand Satan l’a laissé dans un état de faiblesse totale et de mort morale, Jésus, tel le bon Samaritain, lui donne la vie, ainsi que des forces et la capacité de Le servir. — Guidés par ce garçon, David et ses hommes tombent à l’improviste sur les Amalékites, occupés à fêter leur victoire. Et Dieu permet qu’ils recouvrent tout ce qui leur avait été ravi, et qu’ils s’emparent d’un très grand butin. Grâce divine, dont il faut que tous profitent, y compris les gardiens du bagage ! Telle est la réponse de David à ses compagnons égoïstes et jaloux. Et n’est-ce pas également l’enseignement de l’évangile ? L’ouvrier de la onzième heure recevra autant que ses camarades du matin, malgré leur dépit, car il a affaire à un maître plein de bonté (Matt. 20, 14, 15). Ne pensons pas, par exemple, qu’un croyant infirme ou malade sera moins favorisé, au jour de Christ, parce qu’apparemment, il ne s’est pas trouvé « en première ligne ». Nous ne pouvons juger le service des autres chrétiens ni apprécier leur récompense. Le Seigneur la leur a préparée, à la mesure de Son amour parfait.