Année 2, 22 avril

2 Samuel 12, 13-25

Et David dit à Nathan : J’ai péché contre l’Éternel. Et Nathan dit à David : Aussi l’Éternel a fait passer ton péché : tu ne mourras pas ; toutefois, comme par cette chose tu as donné occasion aux ennemis de l’Éternel de blasphémer, le fils qui t’est né mourra certainement. Et Nathan s’en alla dans sa maison.

Et l’Éternel frappa l’enfant que la femme d’Urie avait enfanté à David ; et il fut très malade. Et David supplia Dieu pour l’enfant, et David jeûna ; et il alla et passa la nuit couché sur la terre. Et les anciens de sa maison se levèrent [et vinrent] vers lui pour le faire lever de terre ; mais il ne voulut pas, et ne mangea pas le pain avec eux. Et il arriva, le septième jour, que l’enfant mourut ; et les serviteurs de David craignirent de lui apprendre que l’enfant était mort, car ils disaient : Voici, lorsque l’enfant était en vie, nous lui avons parlé, et il n’a pas écouté notre voix ; et comment lui dirions-nous : L’enfant est mort ? Il fera quelque mal. Et David vit que ses serviteurs parlaient bas, et David comprit que l’enfant était mort ; et David dit à ses serviteurs : L’enfant est-il mort ? Et ils dirent : Il est mort. Et David se leva de terre, et se lava et s’oignit, et changea de vêtements ; et il entra dans la maison de l’Éternel et se prosterna ; et il rentra dans sa maison, et demanda qu’on mît du pain devant lui, et il mangea. Et ses serviteurs lui dirent : Qu’est-ce que tu fais ? Tu as jeûné et tu as pleuré à cause de l’enfant, pendant qu’il était en vie ; et quand l’enfant est mort, tu te lèves et tu manges. Et il dit : Tant que l’enfant vivait encore, j’ai jeûné et j’ai pleuré, car je disais : Qui sait : l’Éternel me fera grâce, et l’enfant vivra ? Mais maintenant qu’il est mort, pourquoi jeûnerais-je ? Pourrais-je le faire revenir encore ? Moi, je vais vers lui, mais lui ne reviendra pas vers moi.

Et David consola Bath-Shéba, sa femme, et vint vers elle et coucha avec elle ; et elle enfanta un fils, et il appela son nom Salomon ; et l’Éternel l’aima ; et il envoya par Nathan le prophète, et l’appela du nom de Jedidia, à cause de l’Éternel.


Si longtemps endormie, la conscience de David est à présent saisie d’une profonde conviction de péché. Et il réalise que son crime ne concerne pas seulement Urie et sa femme ; il est en premier lieu contre l’Éternel. — Nos fautes envers nos frères et sœurs, nos parents ou toute autre personne, nous devons comprendre qu’elle sont d’abord un péché contre Dieu. Il ne suffit donc pas de réparer le mal auprès de celui à qui nous avons fait du tort… quand cela est possible (David ne le pouvait plus) ; il faut encore le confesser à Dieu. — C’est ce que David fait, au psaume 51, écrit dans ce moment d’amère détresse (voir aussi Ps. 32, 5, 1, 2). En vérité, Dieu « ne méprise pas un cœur brisé et humilié » (Ps. 51, 17). Il pardonne à Son pauvre serviteur ; Il lui pardonne complètement. David est « plus blanc que la neige », car il est lavé à l’avance par le même précieux sang de Jésus versé pour lui, pour vous, pour moi. Mais ce qui ne peut pas être effacé, ce sont les conséquences du mal commis. Elles sont bien douloureuses. En premier lieu, son petit enfant doit mourir. Chacun saura ainsi que, tout en pardonnant au pécheur, Dieu condamne absolument le péché, même et spécialement quand il est commis par un de Ses serviteurs.