Année 2, 23 avril

2 Samuel 14, 25-33

Et dans tout Israël il n’y avait pas d’homme beau comme Absalom [et si] fort à louer [pour sa beauté] ; depuis la plante de ses pieds jusqu’au sommet de sa tête, il n’y avait point en lui de défaut. Et quand il se rasait la tête (or c’était d’année en année qu’il la rasait, parce que [sa chevelure] lui pesait ; alors il la rasait), les cheveux de sa tête pesaient deux cents sicles au poids du roi. Et il naquit à Absalom trois fils, et une fille, qui avait nom Tamar, et elle était une femme belle de visage.

Et Absalom habita deux années entières à Jérusalem sans voir la face du roi. Et Absalom envoya vers Joab pour l’envoyer auprès du roi ; et [Joab] ne voulut pas venir vers lui ; et il envoya encore pour la seconde fois, et il ne voulut pas venir. Alors [Absalom] dit à ses serviteurs : Voyez, le champ de Joab est auprès du mien ; il y a de l’orge, allez et mettez-y le feu. Et les serviteurs d’Absalom mirent le feu au champ. Alors Joab se leva et vint vers Absalom dans la maison, et lui dit : Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu à mon champ ? Et Absalom dit à Joab : Voici, j’ai envoyé vers toi, disant : Viens ici, et je t’enverrai vers le roi, pour [lui] dire : Pourquoi suis-je venu de Gueshur ? il serait bon pour moi d’y être encore. Et maintenant, que je voie la face du roi ; et s’il y a de l’iniquité en moi, qu’il me fasse mourir. Et Joab vint vers le roi et le lui rapporta. Et [le roi] appela Absalom, et il vint vers le roi et se prosterna le visage contre terre devant le roi, et le roi baisa Absalom.


Corruption, violence : tels sont les titres que pourraient porter les chapitres 11 à 13. Depuis le début de la Genèse, ce sont les caractères du monde. Et il est le même aujourd’hui. Mais quelle terrible chose, quand ces deux caractères se manifestent dans la famille de l’homme de Dieu. Celui-ci avait donné cours à ces deux formes de mal, en prenant Bath-Shéba et en ordonnant la mort d’Urie. Maintenant, elles s’introduisent dans sa maison. — Amnon est mort. Sur l’intervention de Joab, Absalom, le meurtrier de son frère, revient à Jérusalem. Mais il n’apparaît chez lui aucun regret, aucun sentiment d’humiliation. Ruse, orgueil, ambition, absence de piété et d’affection naturelle, voilà ce que nous trouvons chez cet homme, et la suite de son histoire rendra ce portrait plus sombre encore. Absalom est un homme dont l’état moral est bien loin de répondre à sa beauté physique. Comment un aussi triste personnage peut-il être le fils du roi bien-aimé ? Hélas, il en est pourtant ainsi ! Nous n’héritons pas de la foi de nos parents. Il faut la posséder pour soi-même. 2 Timothée 3, 1-5 nous apporte la triste preuve qu’il peut aussi y avoir des Absaloms dans les familles chrétiennes !