Année 2, 24 avril

2 Samuel 15, 1-12

* Et il arriva, après cela, qu’Absalom se procura des chars et des chevaux, et cinquante hommes qui couraient devant lui. Et Absalom se levait de bonne heure, et se tenait à côté du chemin de la porte ; et tout homme qui avait une cause qui l’obligeât d’aller vers le roi pour un jugement, Absalom l’appelait, et disait : De quelle ville es-tu ? Et il disait : Ton serviteur est de l’une des tribus d’Israël. Et Absalom lui disait : Vois, tes affaires sont bonnes et justes, mais tu n’as personne pour les entendre de la part du roi. Et Absalom disait : Que ne m’établit-on juge dans le pays ! alors tout homme qui aurait une cause ou un procès viendrait vers moi, et je lui ferais justice. Et s’il arrivait qu’un homme s’approchât pour se prosterner devant lui, il lui tendait la main, et le prenait, et le baisait. Et Absalom agissait de cette manière envers tous ceux d’Israël qui venaient vers le roi pour un jugement ; et Absalom dérobait les cœurs des hommes d’Israël.

Et il arriva au bout de quarante ans, qu’Absalom dit au roi : Je te prie, que je m’en aille et que j’acquitte à Hébron mon vœu que j’ai voué à l’Éternel. Car ton serviteur voua un vœu, quand je demeurais à Gueshur, en Syrie, disant : Si l’Éternel me fait retourner à Jérusalem, je servirai l’Éternel. Et le roi lui dit : Va en paix. Et il se leva, et s’en alla à Hébron. Et Absalom envoya des émissaires dans toutes les tribus d’Israël, disant : Quand vous entendrez le son de la trompette, dites : Absalom règne à Hébron. Et deux cents hommes qui avaient été invités, s’en allèrent de Jérusalem avec Absalom, et ils allaient dans leur simplicité, et ne savaient rien de l’affaire. Et Absalom envoya [appeler] Akhitophel, le Guilonite, le conseiller de David, de sa ville de Guilo, pendant qu’il offrait les sacrifices ; et la conjuration devint puissante, et le peuple allait croissant auprès d’Absalom.


L’attitude d’Absalom ne montre aucun travail de conscience. Il avait soigneusement préparé son coup d’état. Jour après jour, il s’était rendu à la porte de la ville, pour y rencontrer ceux qui avaient une affaire à juger. Il leur tendait la main, les embrassait et les interrogeait sur la raison qui les amenait. Ensuite, il leur donnait à entendre que son père n’était pas capable de rendre convenablement la justice. Lui, par contre, ajoutait-il, s’il recevait le pouvoir, ne manquerait pas de faire droit à leur cause. — Critiquer ses parents et prétendre qu’on en sait plus qu’eux est toujours un signe très inquiétant. Hypocrite et flatteur, Absalom réussissait pourtant, de cette manière, à se faire auprès de tout Israël une réputation de bienveillance, d’amabilité, de justice, aux dépens du roi son père. Il « dérobait les cœurs des hommes d’Israël » à leur seigneur véritable (v. 6). N’y a-t-il pas, aujourd’hui encore, des personnes (et des choses) habiles à dérober nos cœurs au vrai David ? Souvenons-nous que ces cœurs appartiennent au Seigneur Jésus Christ. Il a payé un prix suffisamment grand pour les posséder, sans réserve et sans retour. — Dans les versets 7-12, nous voyons Absalom, couvrant son action infâme d’un prétexte religieux, organiser la conjuration qui doit, compte-t-il, le placer sur le trône.