Année 2, 25 avril

2 Samuel 15, 13-29

Et il vint à David quelqu’un qui lui rapporta, disant : Les cœurs des hommes d’Israël suivent Absalom. Et David dit à tous ses serviteurs qui étaient avec lui à Jérusalem : Levez-vous, et fuyons, car nous ne saurions échapper devant Absalom. Hâtez-vous de vous en aller, de peur qu’il ne se hâte, et ne nous atteigne, et ne fasse tomber le malheur sur nous, et ne frappe la ville par le tranchant de l’épée. Et les serviteurs du roi dirent au roi : Selon tout ce que choisira le roi, notre seigneur, voici tes serviteurs. Et le roi sortit, et toute sa maison à sa suite ; et le roi laissa dix femmes concubines pour garder la maison. Et le roi sortit, et tout le peuple à sa suite ; et ils s’arrêtèrent à Beth-Merkhak. Et tous ses serviteurs marchaient à ses côtés ; et tous les Keréthiens, et tous les Peléthiens, et tous les Guitthiens, six cents hommes qui étaient venus de Gath à sa suite, marchaient devant le roi.

Et le roi dit à Itthaï, le Guitthien : Pourquoi viendrais-tu, toi aussi, avec nous ? Retourne-t’en, et demeure avec le roi ; car tu es étranger, et de plus tu as émigré dans le lieu que tu habites. Tu es venu hier, et aujourd’hui je te ferais errer avec nous çà et là ? Et quant à moi, je vais où je puis aller. Retourne-t’en, et emmène tes frères. Que la bonté et la vérité soient avec toi ! Mais Itthaï répondit au roi, et dit : L’Éternel est vivant, et le roi, mon seigneur, est vivant, que dans le lieu où sera le roi, mon seigneur, soit pour la mort, soit pour la vie, là aussi sera ton serviteur ! Et David dit à Itthaï : Va, et passe ! Alors Itthaï, le Guitthien, passa avec tous ses hommes et tous les enfants qui étaient avec lui. Et tout le pays pleurait à haute voix, et tout le peuple passait ; et le roi passa le torrent du Cédron, et tout le peuple passa en face du chemin du désert.

Et voici Tsadok aussi, et tous les Lévites avec lui, portant l’arche de l’alliance de Dieu, et ils posèrent l’arche de Dieu, et Abiathar monta, jusqu’à ce que tout le peuple eût achevé de passer hors de la ville. Et le roi dit à Tsadok : Reporte l’arche de Dieu dans la ville ; si je trouve grâce aux yeux de l’Éternel, alors il me ramènera, et me la fera voir, elle et sa demeure. Et s’il dit ainsi : Je ne prends point de plaisir en toi ; — me voici, qu’il fasse de moi ce qui sera bon à ses yeux. Et le roi dit à Tsadok, le sacrificateur : N’es-tu pas le voyant ? Retourne-t’en en paix à la ville, et Akhimaats, ton fils, et Jonathan, fils d’Abiathar, vos deux fils, avec vous. Voyez, j’attendrai dans les plaines du désert, jusqu’à ce que vienne de votre part une parole pour m’apporter des nouvelles. Et Tsadok et Abiathar reportèrent l’arche de Dieu à Jérusalem, et y demeurèrent.


Tant que tout allait bien pour le roi et son entourage, il était impossible de distinguer ceux qui étaient vraiment attachés à David, d’avec ceux qui restaient avec lui par simple intérêt personnel. L’épreuve va maintenant montrer ce qu’il y a dans les cœurs, et les départager. Les uns suivent Absalom (v. 13), les autres David (v. 18). La neutralité n’est plus possible. — Avons-nous déjà pensé à ce que nous ferions, si demain les chrétiens devaient être persécutés, punis de prison ou de mort, comme ils l’ont été autrefois… et comme ils le sont encore dans d’autres pays ? C’est alors que l’on verrait si vraiment nous aimons le Seigneur Jésus, et si nous Le suivons non seulement quand le chemin est facile, mais également quand il faut tout quitter et tout supporter pour demeurer avec Lui. — Itthaï était un étranger, venu depuis peu auprès du roi. On a souvent vu de nouveaux convertis, issus de milieux où il y a peu de lumière, déployer une grande foi et un grand dévouement. D’autres chrétiens, au contraire, dont on attendait beaucoup à cause de leur connaissance et de leur éducation, ont lâché pied au moment de l’épreuve. Puissions-nous tous ressembler à Itthaï, le Guitthien !