Année 2, 26 avril

2 Samuel 15, 30-37 ; 16, 1-4

Et David monta par la montée des Oliviers, montant et pleurant ; et il avait la tête couverte et marchait nu-pieds, et tout le peuple qui était avec lui montait, chacun ayant sa tête couverte, et en montant ils pleuraient. Et on rapporta à David, en disant : Akhitophel est parmi les conjurés avec Absalom. Et David dit : Éternel ! je te prie, rends vain le conseil d’Akhitophel. Et David, étant parvenu au sommet où il se prosterna devant Dieu, il arriva que voici, Hushaï, l’Arkite, vint au-devant de lui, sa tunique déchirée et de la terre sur sa tête. Et David lui dit : Si tu passes avec moi, tu me seras à charge. Mais si tu retournes à la ville, et que tu dises à Absalom : Ô roi ! je serai ton serviteur ; comme j’ai été autrefois serviteur de ton père, maintenant aussi je serai ton serviteur, — alors tu annuleras pour moi le conseil d’Akhitophel. Et les sacrificateurs Tsadok et Abiathar ne sont-ils pas là avec toi ? Et il arrivera que tout ce que tu entendras de la maison du roi, tu le rapporteras à Tsadok et à Abiathar, les sacrificateurs. Voici, leurs deux fils, Akhimaats, [fils] de Tsadok, et Jonathan, [fils] d’Abiathar, sont là avec eux ; et vous me ferez savoir par eux tout ce que vous aurez entendu. Et Hushaï, l’ami de David, vint dans la ville ; et Absalom entra à Jérusalem.

Et David avait passé un peu au-delà du sommet, lorsque voici, Tsiba, serviteur de Mephibosheth, vint à sa rencontre avec deux ânes bâtés, sur lesquels il y avait deux cents pains, et cent gâteaux de raisins secs, et cent de fruits d’été, et une outre de vin. Et le roi dit à Tsiba : Que veux-tu faire de cela ? Et Tsiba dit : Les ânes sont pour la maison du roi, pour les monter ; et le pain et les fruits d’été, pour que les jeunes hommes les mangent ; et le vin, pour que celui qui est fatigué dans le désert en boive. Et le roi dit : Et où est le fils de ton seigneur ? Et Tsiba dit au roi : Voici, il est demeuré à Jérusalem ; car il a dit : Aujourd’hui la maison d’Israël me rendra le royaume de mon père. Et le roi dit à Tsiba : Voici, tout ce qui est à Mephibosheth est à toi. Et Tsiba dit : Je me prosterne ; que je trouve faveur à tes yeux, ô roi, mon seigneur !


Les douleurs que David doit connaître maintenant, résultent de ses propres fautes. Elles ne peuvent donc se comparer aux souffrances du Seigneur Jésus, qui toutes étaient la conséquence de nos péchés. Pourtant, par certains côtés, elles nous permettent de mieux comprendre ce que notre Sauveur a traversé. Voyez David, au milieu de quelques amis fidèles, qui gravit en pleurant la montée des Oliviers ! Plus tard, c’est à cet endroit même, dans le jardin de Gethsémané, que l’homme de douleurs, dans l’angoisse de Son combat, offrira avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à Celui qui peut Le sauver de la mort (Héb. 5, 7). C’est là que le roi apprend la trahison d’Akhitophel, son compagnon, son conseiller (mais dont le nom signifie frère de folie !). — Et c’est là aussi que s’avancera Judas, à la tête des soldats et des huissiers. — L’exclamation désolée de David, au psaume 55, 13, peut sans doute se situer à cet instant-là : « C’est toi, un homme comme moi, mon conseiller et mon ami : Nous avions ensemble de douces communications… ». Pensons avec quelle tristesse le Seigneur a pu questionner Son misérable disciple : « Ami, pourquoi es-tu venu ? » (Matt. 26, 50).