Année 2, 27 avril

2 Samuel 16, 5-19

Et le roi David vint jusqu’à Bakhurim ; et voici, il en sortit un homme de la famille de la maison de Saül, et son nom était Shimhi, fils de Guéra : il sortit en maudissant, et lança des pierres contre David et contre tous les serviteurs du roi David ; et tout le peuple et tous les hommes forts étaient à sa droite et à sa gauche. Et Shimhi disait ainsi en maudissant : Sors, sors, homme de sang, et homme de Bélial ! L’Éternel a fait retomber sur toi tout le sang de la maison de Saül, à la place duquel tu as régné, et l’Éternel a mis le royaume dans la main d’Absalom, ton fils ; et te voilà [pris] dans ton propre mal, car tu es un homme de sang. Et Abishaï, fils de Tseruïa, dit au roi : Pourquoi ce chien mort maudit-il le roi, mon seigneur ? Laisse-moi passer et lui ôter la tête. Et le roi dit : Qu’y a-t-il entre moi et vous, fils de Tseruïa ? Oui, qu’il maudisse ; car l’Éternel lui a dit : Maudis David ! Et qui dira : Pourquoi fais-tu ainsi ? Et David dit à Abishaï et à tous ses serviteurs : Voici, mon fils qui est sorti de mes entrailles, cherche ma vie ; combien plus maintenant ce Benjaminite ! Laissez-le, et qu’il maudisse ! car l’Éternel le lui a dit. Peut-être l’Éternel regardera mon affliction, et l’Éternel me rendra le bien pour la malédiction qui tombe aujourd’hui sur moi. Et David et ses hommes allèrent leur chemin ; et Shimhi marchait sur le flanc de la montagne, vis-à-vis de lui, et en marchant il maudissait et lançait des pierres contre lui, et jetait de la poussière. Et le roi, et tout le peuple qui était avec lui, arrivèrent fatigués, et là ils se refirent.

Et Absalom, et tout le peuple, les hommes d’Israël, vinrent à Jérusalem, et Akhitophel avec lui. Et il arriva que, lorsque Hushaï, l’Arkite, l’ami de David, vint vers Absalom, Hushaï dit à Absalom : Vive le roi ! vive le roi ! Et Absalom dit à Hushaï : Est-ce là ta bonté pour ton ami ? Pourquoi n’es-tu pas allé avec ton ami ? Et Hushaï dit à Absalom : Non, car je serai à celui qu’ont choisi l’Éternel et ce peuple, et tous les hommes d’Israël, et c’est avec lui que je demeurerai ; et de plus, qui servirai-je ? Ne sera-ce pas devant son fils ? Comme j’ai servi devant ton père, ainsi je serai devant toi.


Tandis que David poursuit son chemin de douleur et de réjection, un Benjaminite nommé Shimhi en profite lâchement pour lui jeter des pierres et l’accabler d’injures. Contre le Seigneur Jésus, ce ne sera pas un accusateur, mais toute une meute de « chiens » (Ps. 22, 16) qui s’assembleront autour de la croix, et profiteront de Son humiliation pour se moquer de Lui, hocher la tête et L’insulter. Non seulement Il ne leur donne aucune réponse, mais Il se tourne plus que jamais vers Son Dieu (Ps. 22, 9). Et, toutes distances conservées, c’est aussi ce que fait David devant les accusations injustes. Il s’adresse à Celui qui connaît la vérité (comparer Ps. 7, titre, 3, 4). De plus, il reçoit cette nouvelle épreuve comme venant de la main divine, et accepte l’injuste malédiction comme une chose que Dieu a jugée nécessaire. Il reprend Abishaï, dont le zèle bouillant se manifestait pour la vengeance (v. 9 — comme en 1 Sam. 26, 8). N’est-ce pas aussi ce qu’a fait, en perfection, notre Sauveur, quand, dans le même jardin où nous L’avons déjà considéré, Il a pu dire à Pierre : « Remets l’épée dans le fourreau ; la coupe que le Père m’a donnée, ne la boirai-je pas ? » (Jean 18, 11).