Année 2, 28 avril

2 Samuel 17, 1-14

Et Akhitophel dit à Absalom : Laisse-moi choisir douze mille hommes, et je me lèverai, et je poursuivrai David cette nuit ; et j’arriverai sur lui tandis qu’il est fatigué et que ses mains sont faibles, et je l’épouvanterai ; et tout le peuple qui est avec lui s’enfuira, et je frapperai le roi seul ; et je ramènerai à toi tout le peuple. L’homme que tu cherches est autant que le retour de tous : tout le peuple sera en paix. Et la parole fut bonne aux yeux d’Absalom et aux yeux de tous les anciens d’Israël.

Et Absalom dit : Appelle aussi Hushaï, l’Arkite, et nous entendrons ce que lui aussi dit. Et Hushaï vint vers Absalom ; et Absalom lui parla, disant : Akhitophel a parlé de cette manière ; ferons-nous ce qu’il a dit ? Sinon, parle, toi. Et Hushaï dit à Absalom : Le conseil qu’Akhitophel a donné cette fois n’est pas bon. Et Hushaï dit : Tu connais ton père et ses hommes, que ce sont des hommes vaillants, et qu’ils ont l’amertume dans l’âme, comme une ourse dans les champs, privée de ses petits ; et ton père est un homme de guerre : il ne passera pas la nuit avec le peuple. Voici, il est maintenant caché dans quelque fosse, ou dans quelque autre lieu. Et il arrivera que, si quelques-uns tombent dès le commencement, quiconque l’apprendra, dira : Il y a une déroute parmi le peuple qui suit Absalom ; et celui-là même qui est un homme courageux, qui a un cœur de lion, se fondra entièrement, car tout Israël sait que ton père est un homme vaillant, et que ceux qui sont avec lui sont des hommes courageux. Mais je conseille qu’on assemble en hâte auprès de toi tout Israël, depuis Dan jusqu’à Beër-Shéba, nombreux comme le sable qui est près de la mer, et que toi-même tu marches au combat. Et nous arriverons à lui dans l’un des lieux où il se trouvera, et nous nous abattrons sur lui comme la rosée tombe sur le sol ; et, de lui et de tous les hommes qui sont avec lui, il n’en restera pas un seul. Et s’il s’est retiré dans une ville, alors tout Israël apportera des cordes vers cette ville-là, et nous la traînerons jusque dans le torrent, jusqu’à ce qu’il ne s’en trouve pas même une petite pierre. Et Absalom et tous les hommes d’Israël dirent : Le conseil de Hushaï, l’Arkite, est meilleur que le conseil d’Akhitophel. Et l’Éternel avait décrété d’annuler le bon conseil d’Akhitophel, pour que l’Éternel fît venir le mal sur Absalom.


Hushaï avait été envoyé par David à Jérusalem afin d’annuler, auprès d’Absalom, le conseil d’Akhitophel. Et Dieu, en réponse à la prière du roi (chap. 15, 31), intervient pour faire réussir ce stratagème. Il semble qu’Il ne pourrait plus bénir aujourd’hui une telle façon de faire, car la venue du Seigneur Jésus nous a révélé une toute nouvelle mesure de la vérité et de la droiture selon Dieu. — Le conseil d’Hushaï permettait à David d’être informé à temps, de s’éloigner et de préparer sa défense. — Nous n’avons pas encore fait remarquer que tout ce récit a une portée prophétique. Il nous parle d’un temps à venir où, en Israël, un certain nombre de fidèles, un « résidu », sera persécuté et contraint de fuir, pourchassé par les ennemis de Christ. Ceux-ci : le roi et le faux prophète (ou Antichrist), sous la figure d’Absalom et de son conseiller Akhitophel, feront la guerre au pauvre résidu, dont les Psaumes nous permettent de comprendre la détresse. Mais, après une persécution de courte durée, les deux complices connaîtront une fin effrayante et subite : le roi, appelé « la Bête », et le faux prophète, seront les premiers hommes jetés vivants dans l’étang de feu, qui est la seconde mort (Apoc. 19, 20).