Année 2, 5 mai

2 Samuel 21, 1-11

* Et il y eut, du temps de David, une famine de trois ans, année après année. Et David rechercha la face de l’Éternel, et l’Éternel dit : C’est à cause de Saül et de sa maison de sang, parce qu’il a fait mourir les Gabaonites. Et le roi appela les Gabaonites et leur parla. (Or les Gabaonites n’étaient pas des fils d’Israël, mais du reste des Amoréens, et les fils d’Israël s’étaient obligés envers eux par serment ; et Saül, dans son zèle pour les fils d’Israël et de Juda, avait cherché à les frapper.) Et David dit aux Gabaonites : Que ferai-je pour vous, et avec quoi ferai-je expiation, de sorte que vous bénissiez l’héritage de l’Éternel ? Et les Gabaonites lui dirent : Il ne s’agit pas pour nous d’argent ou d’or à l’égard de Saül et de sa maison, ni qu’on fasse mourir personne en Israël. Et il dit : Ce que vous direz, je le ferai pour vous. Et ils dirent au roi : L’homme qui nous a consumés et qui a formé un plan contre nous afin de nous détruire, pour que nous ne puissions subsister dans tous les confins d’Israël… : qu’on nous livre sept hommes de ses fils, et nous les pendrons devant l’Éternel à Guibha de Saül, l’élu de l’Éternel. Et le roi dit : Je les livrerai. Et le roi épargna Mephibosheth, fils de Jonathan, fils de Saül, à cause du serment de l’Éternel, qui était entre eux, entre David et Jonathan, fils de Saül.

Et le roi prit les deux fils de Ritspa, fille d’Aïa, qu’elle avait enfantés à Saül, Armoni et Mephibosheth, et les cinq fils de Mical, fille de Saül, qu’elle avait enfantés à Adriel, fils de Barzillaï, le Meholathite, et il les livra aux mains des Gabaonites, qui les pendirent sur la montagne, devant l’Éternel ; et les sept tombèrent ensemble, et on les fit mourir aux premiers jours de la moisson, au commencement de la moisson des orges. Et Ritspa, fille d’Aïa, prit un sac et l’étendit sur le rocher, depuis le commencement de la moisson jusqu’à ce qu’il tombât de l’eau des cieux sur eux ; et elle ne permit pas aux oiseaux des cieux de se poser sur eux le jour, ni aux bêtes des champs la nuit. Et ce que Ritspa, fille d’Aïa, concubine de Saül, avait fait fut rapporté à David.


À la fin du chapitre 19, nous avons vu s’élever une dispute entre Juda et les tribus d’Israël. Shéba, un nouvel ennemi, en a profité pour entraîner le peuple à la révolte (chap. 20). C’est ainsi que Satan tire parti de nos querelles, et se réjouit des désaccords qui surviennent entre les enfants de Dieu. — Shéba mort, tout rentre dans l’ordre. L’organisation du royaume, du chapitre 8, 15-18, est alors rappelée (chap. 20, 23-26), avec cette différence que les fils de David ne sont plus les principaux officiers. Après l’affaire d’Absalom, nous en comprenons la raison. — Notre lecture nous rapporte encore un triste récit. Saül avait violé le serment fait autrefois par Israël aux Gabaonites (Jos. 9, 15). Longtemps après, son crime est remis en mémoire, et réclame une expiation, selon Nombres 35, 19. Le temps, soyons-en bien certains, n’efface pas les péchés commis. Ils sont toujours devant Dieu. Mais, pour le croyant, le sang de Christ a entièrement fait disparaître toutes ses fautes. Pendu au bois (Act. 5, 30 et 10, 39), portant la malédiction, Jésus a expié nos péchés, lui le Juste pour nous les injustes [1 Pier. 3, 18]. À Lui notre reconnaissance et notre adoration, dès maintenant et pour l’éternité !