Année 2, 7 mai

2 Samuel 22, 1-19

* Et David adressa à l’Éternel les paroles de ce cantique, le jour où l’Éternel l’eut délivré de la main de tous ses ennemis et de la main de Saül. Et il dit :

L’Éternel est mon rocher et mon lieu fort, et celui qui me délivre.

Dieu est mon rocher, je me confierai en lui, mon bouclier et la corne de mon salut, ma haute retraite et mon refuge. Mon Sauveur, tu me sauveras de la violence !

Je crierai à l’Éternel, qui est digne d’être loué, et je serai sauvé de mes ennemis.

Car les vagues de la mort m’ont environné, les torrents de Bélial m’ont fait peur ;

Les cordeaux du shéol m’ont entouré, les filets de la mort m’ont surpris :

Dans ma détresse, j’ai invoqué l’Éternel, et j’ai appelé mon Dieu, et, de son temple, il a entendu ma voix, et mon cri est [parvenu] à ses oreilles.

Alors la terre fut ébranlée et trembla ; les fondements des cieux furent secoués et furent ébranlés, parce qu’il était irrité.

Une fumée montait de ses narines, et un feu sortant de sa bouche dévorait ; des charbons en jaillissaient embrasés.

Et il abaissa les cieux, et descendit ; et il y avait une obscurité profonde sous ses pieds.

Et il était monté sur un chérubin, et volait, et il parut sur les ailes du vent.

Et il mit autour de lui les ténèbres pour tente, des amas d’eaux, d’épaisses nuées de l’air.

De la splendeur qui était devant lui jaillissaient, embrasés, des charbons de feu.

L’Éternel tonna des cieux, et le Très-haut fit retentir sa voix.

Et il tira des flèches et dispersa [mes ennemis] ; [il lança] l’éclair, et les mit en déroute.

Alors les lits de la mer parurent, les fondements du monde furent mis à découvert, quand l’Éternel les tançait par le souffle du vent de ses narines.

D’en haut, il étendit [sa main], il me prit, il me tira des grandes eaux ;

Il me délivra de mon puissant ennemi, de ceux qui me haïssaient ; car ils étaient plus forts que moi.

Ils m’avaient surpris au jour de ma calamité, mais l’Éternel fut mon appui.


Les derniers ennemis du roi ont été anéantis. Comme Israël après la mer Rouge (le v. 16 y fait allusion), comme Debora avec Barak après leur victoire, et Anne après l’exaucement, David peut à présent célébrer les délivrances de l’Éternel. Par un cantique, il remercie son Sauveur (v. 3). Nous arrive-t-il de chanter notre reconnaissance ? Dans les réunions, ou en famille, sans doute ! Mais pourquoi ne pas le faire aussi lorsque nous sommes seuls ? — Ce cantique reproduit une grande partie du psaume 18. Et comme tous les psaumes, il va bien au-delà des expériences de celui qui l’a composé. Que sont, en effet, les souffrances de David, à côté de celles du Seigneur ? Que sont la violence et la méchanceté de Saül, en comparaison de la haine de Satan, l’homme fort ? Ce dernier a cherché à effrayer Jésus par la perspective de la colère de Dieu, puis à Le retenir dans « les filets de la mort » (v. 6). Mais à Gethsémané, Christ a été exaucé « à cause de sa piété » (Héb. 5, 7). Certes, Dieu ne pouvait épargner la croix à Son Fils, et « faire passer la coupe loin de lui » [Luc 22, 42]. Mais Il Lui a pourtant répondu, en Le délivrant de Son « puissant ennemi », le diable (v. 18), et en Le tirant (par la résurrection) des « grandes eaux » (v. 17), ces terribles « vagues de la mort » (v. 5).