Année 2, 15 mai

1 Rois 1, 22-37

Et voici, elle parlait encore avec le roi, que Nathan, le prophète, arriva. Et on l’annonça au roi, en disant : Voici Nathan, le prophète. Et il entra devant le roi, et se prosterna en terre sur sa face devant le roi. Et Nathan dit : Ô roi, mon seigneur, as-tu dit : Adonija régnera après moi, et lui s’assiéra sur mon trône ? Car il est descendu aujourd’hui, et a sacrifié des bœufs et des bêtes grasses, et du menu bétail en abondance, et a invité tous les fils du roi, et les chefs de l’armée, et Abiathar, le sacrificateur ; et voilà, ils mangent et boivent devant lui, et disent : Vive le roi Adonija ! Mais moi, ton serviteur, et Tsadok, le sacrificateur, et Benaïa, fils de Jehoïada, et ton serviteur Salomon, il ne nous a pas invités. Est-ce de la part du roi, mon seigneur, que cette chose a lieu ? et tu n’as pas fait connaître à tes serviteurs qui s’assiéra sur le trône du roi, mon seigneur, après lui. Et le roi David répondit et dit : Appelez-moi Bath-Shéba. Et elle entra devant le roi, et se tint devant le roi. Et le roi jura, et dit : L’Éternel est vivant, qui a racheté mon âme de toute détresse, que, comme je t’ai juré par l’Éternel, le Dieu d’Israël, disant : Salomon, ton fils, régnera après moi, et lui s’assiéra sur mon trône, à ma place, — ainsi je ferai ce jour-ci. Et Bath-Shéba s’inclina, le visage contre terre, et se prosterna devant le roi, et dit : Que le roi David, mon seigneur, vive à toujours !

Et le roi David dit : Appelez-moi Tsadok, le sacrificateur, et Nathan, le prophète, et Benaïa, fils de Jehoïada. Et ils entrèrent devant le roi. Et le roi leur dit : Prenez avec vous les serviteurs de votre seigneur, et faites monter Salomon, mon fils, sur ma mule, et faites-le descendre à Guihon ; et que Tsadok, le sacrificateur, et Nathan, le prophète, l’oignent là pour roi sur Israël ; et vous sonnerez de la trompette, et vous direz : Vive le roi Salomon ! Et vous monterez après lui ; et qu’il vienne et qu’il s’asseye sur mon trône ; et lui régnera à ma place ; et j’ai ordonné qu’il soit prince sur Israël et sur Juda. Et Benaïa, fils de Jehoïada, répondit au roi et dit : Amen ! Que l’Éternel, le Dieu du roi, mon seigneur, dise ainsi ! Comme l’Éternel a été avec le roi, mon seigneur, qu’il soit de même avec Salomon, et qu’il rende son trône plus grand que le trône du roi David, mon seigneur !


À En-Roguel, la fête bat son plein. Les invités sont là autour d’Adonija. L’astucieux Joab est présent, ainsi qu’Abiathar, qui a oublié la parole de grâce de David (« Demeure avec moi… » — 1 Sam. 22, 23). Les autres fils du roi, par opportunisme et faiblesse de caractère, ont rallié la cause de leur frère. À l’exception d’un seul : Salomon, qui n’a pas été invité. Et pour cause ! N’est-il pas le roi choisi par Dieu pour succéder à David ? Que ferait-il à cette fête ? Mais tout ce plan, savamment machiné, va être réduit à néant par quelques âmes fidèles et soumises à la pensée divine. David, informé, agit aussitôt : Salomon montera maintenant sur son trône. Et toutes les instructions sont données à ce sujet. — De nos jours, dans tous les domaines, l’homme s’élève, cherchant sa propre gloire. Une seule pensée ne le préoccupe pas du tout : connaître la volonté de Dieu. Or cette volonté divine est de donner au monde le Roi qui lui est destiné : Jésus Christ. Ce Roi-là est, encore aujourd’hui, rejeté et méprisé ; Il n’est pas invité aux fêtes joyeuses que mène le monde. Et ceux qui craignent Dieu n’y ont pas non plus leur place.