Année 2, 27 juin

1 Rois 20, 30-43

Et le reste s’enfuit à Aphek, dans la ville, et la muraille tomba sur vingt-sept mille hommes de ceux qui restaient.

Et Ben-Hadad s’enfuit et entra dans la ville, d’une chambre dans l’autre. Et ses serviteurs lui dirent : Voici, nous avons entendu dire que les rois de la maison d’Israël sont des rois [doux et] cléments ; mettons, je te prie, des sacs sur nos reins et des cordes à nos têtes, et sortons vers le roi d’Israël : peut-être qu’il laissera vivre ton âme. Et ils ceignirent de sacs leurs reins et [mirent] des cordes à leurs têtes, et s’en vinrent vers le roi d’Israël. Et ils dirent : Ton serviteur Ben-Hadad dit : Je te prie, laisse vivre mon âme. Et il dit : Vit-il encore ? Il est mon frère. Et les hommes en augurèrent [du bien], et se hâtèrent de saisir ce qui venait de lui ; et ils dirent : Ton frère Ben-Hadad… Et il dit : Allez, amenez-le. Et Ben-Hadad sortit vers lui, et il le fit monter sur son char. Et [Ben-Hadad] lui dit : Les villes que mon père a prises à ton père, je les rends, et tu feras pour toi des rues à Damas, comme mon père en a fait à Samarie. Et moi, [dit Achab], je te renverrai avec cette alliance. Et il fit alliance avec lui, et le renvoya.

Et un homme d’entre les fils des prophètes dit à son compagnon, par la parole de l’Éternel : Frappe-moi, je te prie. Et l’homme refusa de le frapper. Et il lui dit : Parce que tu n’as pas écouté la voix de l’Éternel, voici, quand tu sortiras d’auprès de moi, le lion te tuera. Et il sortit d’auprès de lui, et le lion le trouva, et le tua. Et il trouva un autre homme, et il dit : Frappe-moi, je te prie. Et l’homme le frappa fort, et le blessa. Et le prophète s’en alla, et se tint sur le chemin du roi, et se déguisa avec un bandeau sur les yeux. Et, comme le roi passait, il cria au roi, et dit : Ton serviteur était sorti au milieu de la bataille, et voici, un homme se détourna, et m’amena un homme, et dit : Garde cet homme ; s’il vient à manquer, ta vie sera à la place de sa vie, ou tu me pèseras un talent d’argent. Et, comme ton serviteur était occupé çà et là, l’homme a disparu. Et le roi d’Israël lui dit : Ainsi est ton jugement : tu en as décidé. Et il ôta avec hâte le bandeau de dessus ses yeux, et le roi d’Israël le reconnut pour l’un des prophètes. Et il lui dit : Ainsi dit l’Éternel : Parce que tu as laissé aller d’entre tes mains l’homme que j’avais voué à la destruction, ta vie sera pour sa vie, et ton peuple pour son peuple. Et le roi d’Israël alla en sa maison, triste et irrité, et il vint à Samarie.


Il est triste de ne trouver, chez Achab, aucun sentiment de reconnaissance pour la double victoire que l’Éternel lui a accordée. Malheureusement, la plupart des hommes sont ainsi ! La grâce de Dieu les laisse insensibles. En la méprisant, ils outragent Dieu et font leur propre malheur. Christ a vaincu pour nous un ennemi infiniment plus puissant et plus cruel que Ben-Hadad avec ses armées. L’avons-nous tous remercié pour cette glorieuse délivrance ? — Non seulement nous ne voyons pas Achab se tourner vers l’Éternel, mais il fait preuve d’une coupable indulgence, en épargnant l’ennemi de Dieu et de Son peuple. Pis que cela, il l’appelle son frère ! Dieu intervient et lui envoie un autre prophète, mais cette fois, la voix de la grâce fait place à celle du jugement. — Il nous arrive, comme à Achab, d’oublier que le monde est l’ennemi de Dieu et de Son peuple. Or l’humanité se divise en deux familles seulement : celle de Dieu et celle du diable (Jean 8, 41-44). Elles ne peuvent se mélanger. Si nous avons le bonheur de faire partie de la grande famille dont Dieu est le Père, nos frères et sœurs sont tous les enfants de Dieu, mais eux seuls.