Année 2, 1 juillet

1 Rois 22, 19-40

Et [Michée] dit : C’est pourquoi, écoute la parole de l’Éternel. J’ai vu l’Éternel assis sur son trône, et toute l’armée des cieux se tenant près de lui, à sa droite et à sa gauche ; et l’Éternel dit : Qui persuadera Achab, afin qu’il monte et qu’il tombe à Ramoth de Galaad ? Et celui-ci dit ainsi, et celui-là dit ainsi. Et un esprit sortit, et se tint devant l’Éternel, et dit : Moi, je le persuaderai. Et l’Éternel lui dit : Comment ? Et il dit : Je sortirai, et je serai un esprit de mensonge dans la bouche de tous ses prophètes. Et [l’Éternel] dit : Tu le persuaderas, et aussi tu réussiras : sors, et fais ainsi. Et maintenant, voici, l’Éternel a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tous tes prophètes que voilà, et l’Éternel a prononcé du mal à ton sujet. Et Sédécias, fils de Kenaana, s’approcha et frappa Michée sur la joue, et dit : Par où a passé l’Esprit de l’Éternel, d’avec moi, pour te parler ? Et Michée dit : Voici, tu le verras ce jour-là, quand tu iras de chambre en chambre pour te cacher. Et le roi d’Israël dit : Prends Michée, et emmène-le à Amon, chef de la ville, et à Joas, fils du roi ; et tu diras : Ainsi dit le roi : Mettez cet [homme] en prison, et donnez-lui à manger le pain d’affliction et l’eau d’affliction, jusqu’à ce que je revienne en paix. Et Michée dit : Si jamais tu reviens en paix, l’Éternel n’a point parlé par moi. Et il dit : Peuples, entendez-le tous !

Et le roi d’Israël monta, et Josaphat, roi de Juda, à Ramoth de Galaad. Et le roi d’Israël dit à Josaphat : Je me déguiserai, et j’irai à la bataille ; mais toi, revêts-toi de tes robes. Et le roi d’Israël se déguisa et fut à la bataille. Et le roi de Syrie commanda aux trente-deux chefs de ses chars, disant : Ne combattez ni contre petit ni contre grand, mais contre le roi d’Israël seul. Et il arriva que, quand les chefs des chars virent Josaphat, ils dirent : Certainement c’est le roi d’Israël. Et ils se détournèrent, pour combattre contre lui ; et Josaphat cria. Et il arriva que, lorsque les chefs des chars virent que ce n’était pas le roi d’Israël, ils s’en revinrent de sa poursuite.

Et un homme tira de l’arc à l’aventure et frappa le roi d’Israël entre les pièces d’attache et la cuirasse ; et [Achab] dit au conducteur de son char : Tourne ta main, et mène-moi hors de l’armée, car je suis blessé. Et la bataille se renforça ce jour-là, et le roi fut soutenu debout sur [son] char, vis-à-vis des Syriens ; et il mourut le soir ; et le sang de la blessure coulait dans le fond du char. Et une proclamation passa par le camp, au coucher du soleil, disant : Chacun à sa ville, et chacun à son pays ! Et le roi mourut, et on l’amena à Samarie ; et on enterra le roi à Samarie. Et on lava le char à l’étang de Samarie, et les chiens léchèrent le sang d’Achab, là où les prostituées se lavaient, selon la parole de l’Éternel qu’il avait prononcée.

Et le reste des actes d’Achab, et tout ce qu’il fit, et la maison d’ivoire qu’il bâtit, et toutes les villes qu’il bâtit : ces choses ne sont-elles pas écrites dans le livre des chroniques des rois d’Israël ? Et Achab s’endormit avec ses pères ; et Achazia, son fils, régna à sa place.


D’une seule voix, les quatre cents prophètes ont annoncé ce que le roi désire. Que risquent-ils ? Si Achab gagne la guerre, leur prédiction sera confirmée. Et, s’il ne revient pas, il ne pourra leur faire de reproches. À côté de ces prophètes de mensonge, un seul prophète de l’Éternel, le fidèle Michée, fait connaître courageusement la vérité, et va souffrir à cause d’elle. Comme le chapitre 18, celui-là nous met en garde contre un danger : celui de juger si une chose est bonne ou mauvaise d’après le nombre de personnes qui la pratiquent. Les hommes d’aujourd’hui, comme Achab, s’amassent « des docteurs selon leurs propres convoitises » (2 Tim. 4, 3). Ils n’aiment pas, en particulier, entendre parler d’un éternel jugement, et trouvent pour les rassurer des prédicateurs qui leur promettent que, pour finir, tout ira bien. Mais, tôt ou tard, Dieu confondra tous les menteurs. Sa Parole est la vérité (Jean 17, 17). — Le manque de volonté de Josaphat a bien failli lui coûter la vie. Il a suivi Achab, craignant de le mécontenter. Et celui-ci, lâchement, a cherché à détourner sur lui l’attention et les efforts de l’ennemi. Mais sa ruse ne pouvait tromper l’Éternel, qui avait les yeux sur un des rois pour le délivrer, sur l’autre pour accomplir Son infaillible jugement (voir Ps. 7, 12, 13).