Année 2, 3 juillet

2 Rois 1, 1-10

Et Moab se rebella contre Israël, après la mort d’Achab.

Et Achazia tomba par le treillis de sa chambre haute qui était à Samarie, et en fut malade. Et il envoya des messagers, et leur dit : Allez, consultez Baal-Zebub, dieu d’Ékron, [pour savoir] si je relèverai de cette maladie. Et l’ange de l’Éternel dit à Élie, le Thishbite : Lève-toi, monte à la rencontre des messagers du roi de Samarie, et dis-leur : Est-ce parce qu’il n’y a point de Dieu en Israël que vous allez consulter Baal-Zebub, dieu d’Ékron ? Et c’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel : Tu ne descendras pas du lit sur lequel tu es monté, car tu mourras certainement. Et Élie partit.

Et les messagers revinrent vers Achazia, et il leur dit : Pourquoi revenez-vous ? Et ils lui dirent : Un homme est monté à notre rencontre, et nous a dit : Allez, retournez vers le roi qui vous a envoyés, et dites-lui : Ainsi dit l’Éternel : Est-ce parce qu’il n’y a point de Dieu en Israël, que tu envoies consulter Baal-Zebub, dieu d’Ékron ? C’est pourquoi tu ne descendras pas du lit sur lequel tu es monté ; car tu mourras certainement. Et il leur dit : Quelle manière d’homme était-ce, qui est monté à votre rencontre et vous a dit ces choses ? Et ils lui dirent : Un homme vêtu de poil, et ceint sur ses reins d’une ceinture de cuir. Et il dit : C’est Élie, le Thishbite.

Et il envoya vers lui un chef de cinquantaine et sa cinquantaine ; et il monta vers lui. Et voici, il était assis au sommet d’une montagne. Et il lui dit : Homme de Dieu, le roi dit : Descends ! Et Élie répondit et dit au chef de cinquantaine : Si je suis un homme de Dieu, que le feu descende des cieux et te dévore, toi et ta cinquantaine ! Et le feu descendit des cieux, et le dévora, lui et sa cinquantaine.


Dès le début de ce livre, nous voyons le misérable Achazia faire encore un pas de plus dans l’idolâtrie. Malade, il envoie consulter Baal-Zebub (seigneur des mouches, ou de la souillure). Acte d’autant plus ténébreux que, derrière cette idole, c’est Satan qui se fait adorer, lui que les Juifs appelleront Béelzébul, le chef des démons (Matt. 12, 24) ! Alors, de par l’Éternel, le sort d’Achazia est décidé, et Élie a charge de le lui annoncer, comme jadis à son père. Mais, tandis que chez Achab, il s’en était suivi quelque humiliation, Achazia, par contre, ne pense qu’à s’emparer de la personne du prophète, au besoin par la violence. On pense aux actions criminelles d’un autre roi, le méchant Hérode, contre Jean le baptiseur (que la Parole rapproche souvent d’Élie — comparez leur vêtement, v. 8 et Marc 1, 6). Cette révolte ouverte contre l’Éternel reçoit aussitôt un solennel châtiment. — Ainsi, Achazia surpasse son père en méchanceté. Il n’avait eu sous les yeux que le triste exemple de ses parents, Achab et Jézabel. Mais que dire alors des jeunes gens et des jeunes filles élevés par des parents pieux et qui, malgré ce privilège, s’en sont allés après les idoles du monde ?