Année 2, 5 juillet

2 Rois 2, 1-14

* Et il arriva que, lorsque l’Éternel fit monter Élie aux cieux dans un tourbillon, Élie et Élisée partirent de Guilgal. Et Élie dit à Élisée : Reste ici, je te prie ; car l’Éternel m’envoie jusqu’à Béthel. Et Élisée dit : L’Éternel est vivant, et ton âme est vivante, que je ne te laisserai point. Et ils descendirent à Béthel. Et les fils des prophètes qui étaient à Béthel sortirent vers Élisée, et lui dirent : Sais-tu qu’aujourd’hui l’Éternel va enlever ton maître d’au-dessus de ta tête ? Et il dit : Je le sais, moi aussi ; taisez-vous.

Et Élie lui dit : Élisée, je te prie, reste ici ; car l’Éternel m’envoie à Jéricho. Et il dit : L’Éternel est vivant, et ton âme est vivante, que je ne te laisserai point. Et ils s’en vinrent à Jéricho. Et les fils des prophètes qui étaient à Jéricho s’approchèrent d’Élisée, et lui dirent : Sais-tu qu’aujourd’hui l’Éternel va enlever ton maître d’au-dessus de ta tête ? Et il dit : Je le sais, moi aussi ; taisez-vous.

Et Élie lui dit : Reste ici, je te prie ; car l’Éternel m’envoie au Jourdain. Et il dit : L’Éternel est vivant, et ton âme est vivante, que je ne te laisserai point. Et ils s’en allèrent eux deux. Et cinquante hommes d’entre les fils des prophètes allèrent et se tinrent vis-à-vis, à distance ; et eux deux se tinrent auprès du Jourdain. Et Élie prit son manteau, et le plia, et frappa les eaux, et elles se divisèrent deçà et delà ; et ils passèrent eux deux à sec. Et il arriva, quand ils eurent passé, qu’Élie dit à Élisée : Demande ce que je ferai pour toi avant que je sois enlevé d’avec toi. Et Élisée dit : Qu’il y ait, je te prie, une double mesure de ton esprit sur moi. Et il dit : Tu as demandé une chose difficile ; si tu me vois [quand je serai] enlevé d’avec toi, il en sera ainsi pour toi ; sinon, cela ne sera pas. Et il arriva, comme ils allaient marchant et parlant, que voici un char de feu et des chevaux de feu ; et ils les séparèrent l’un de l’autre ; et Élie monta aux cieux dans un tourbillon. Et Élisée le vit, et s’écria : Mon père ! mon père ! Char d’Israël et sa cavalerie ! Et il ne le vit plus. Et il saisit ses vêtements et les déchira en deux pièces ; et il releva le manteau d’Élie qui était tombé de dessus lui, et s’en retourna, et se tint sur le bord du Jourdain ; et il prit le manteau d’Élie qui était tombé de dessus lui, et frappa les eaux, et dit : Où est l’Éternel, le Dieu d’Élie ? — Lui aussi frappa les eaux, et elles se divisèrent deçà et delà ; et Élisée passa.


Alors que l’enlèvement d’Hénoc est résumé dans la Bible en deux versets seulement (Gen. 5, 24 ; Héb. 11, 5), Dieu nous permet (comme à Élisée) d’assister en détail à celui d’Élie. Événement glorieux, qui en évoque pour nous deux autres : l’un passé, l’autre encore à venir. La scène passée, c’est l’ascension du Seigneur au ciel. Comme Élie, Jésus a parcouru le chemin de Son peuple Israël, dont en figure nous avons ici les étapes. Guilgal, Béthel, Jéricho, enfin le Jourdain (cf. H.R. Étude sur 2 Rois p. 20 à 25). De même qu’Élisée refusait de se séparer d’Élie, les disciples s’étaient attachés au Seigneur Jésus. « Auprès de qui nous en irions-nous ? » — lui disait Pierre (Jean 6, 68 ; cf. aussi 11, 16). Et ils furent aussi les témoins de Son ascension (Act. 1, 9). Puis, selon la promesse qui leur avait été faite, le Saint Esprit descendit sur eux avec puissance, ce que nous rappelle l’esprit d’Élie venant reposer sur Élisée après l’enlèvement de son maître. — Mais ce chapitre porte aussi nos pensées sur une scène à venir : l’enlèvement de tous les rachetés « dans les nuées, à la rencontre du Seigneur, en l’air » (1 Thess. 4, 17). Comme Élie, nous sommes en chemin, sachant ce qui nous arrivera. Est-ce une espérance qui réjouit notre cœur ?