Année 2, 6 juillet

2 Rois 2, 15-25

Et les fils des prophètes qui étaient à Jéricho, vis-à-vis, le virent, et ils dirent : L’Esprit d’Élie repose sur Élisée. Et ils allèrent à sa rencontre, et se prosternèrent devant lui en terre, et lui dirent : Voici, il y a avec tes serviteurs cinquante hommes, des hommes vaillants ; qu’ils aillent, nous te prions, et qu’ils cherchent ton maître : l’Esprit de l’Éternel l’aura peut-être emporté et l’aura jeté sur quelque montagne ou dans quelque vallée. Et il dit : N’y envoyez pas. Et ils le pressèrent jusqu’à ce qu’il en fut honteux. Et il [leur] dit : Envoyez. Et ils envoyèrent cinquante hommes ; et ils cherchèrent trois jours, et ne le trouvèrent pas. Et ils retournèrent vers Élisée (il habitait à Jéricho) ; et il leur dit : Ne vous avais-je pas dit : N’y allez pas ?

Et les hommes de la ville dirent à Élisée : Tu vois que l’emplacement de la ville est bon, comme mon seigneur le voit ; mais les eaux sont mauvaises, et la terre est stérile. Et il dit : Apportez-moi un vase neuf, et mettez-y du sel. Et ils le lui apportèrent. Et il sortit vers le lieu d’où sortaient les eaux, et y jeta le sel, et dit : Ainsi dit l’Éternel : J’ai assaini ces eaux ; il ne proviendra plus d’ici ni mort ni stérilité. Et les eaux furent assainies jusqu’à ce jour, selon la parole qu’Élisée avait prononcée.

Et il monta de là à Béthel ; et, comme il montait par le chemin, des petits garçons sortirent de la ville, et se moquèrent de lui, et lui dirent : Monte, chauve ! monte, chauve ! Et il se tourna en arrière et les vit, et il les maudit au nom de l’Éternel. Et deux ourses sortirent de la forêt, et déchirèrent d’entre eux quarante-deux enfants.

Et, de là, il se rendit à la montagne de Carmel, d’où il s’en retourna à Samarie.


Les « fils » des prophètes étaient en réalité leurs disciples, vivant ensemble, enseignés dans la Parole, et employés par l’Éternel pour Son service. Ceux de Jéricho, comme plus tard Thomas, ne peuvent croire au mystérieux événement qui vient de se produire. — Élisée à Jéricho représente Christ venu en grâce dans ce monde, marqué de mort et de stérilité. Il y a apporté la vie, par la puissance purifiante de la grâce (le sel), contenue et manifestée dans le nouvel homme (le vase neuf). Chaque croyant est aussi appelé à être, dans le même monde, « un vase à honneur, sanctifié, utile au Maître, préparé pour toute bonne œuvre » (2 Tim. 2, 21). — L’effrayante scène qui suit nous rappelle les jugements qui seront la part des moqueurs (Prov. 19, 29). Les garçons de Béthel outrageaient l’Éternel Lui-même. « Monte chauve », c’était mettre Élisée au défi d’être enlevé comme Élie. Aux derniers jours, annonce l’apôtre Pierre, des moqueurs viendront, marchant dans la moquerie et disant : Où est la promesse de Sa venue (2 Pier. 3, 3, 4) ? — Survient l’ours ! Il est, dans la Bible, souvent associé au lion : Satan. Combien c’est solennel ! Les enfants qui méprisent la Parole, Dieu pourra permettre qu’ils deviennent la proie du monde et de son prince : sort pire que la mort, puisque le salut de leur âme est en jeu.