Année 2, 7 juillet

2 Rois 3, 1-15

Et Joram, fils d’Achab, commença de régner sur Israël à Samarie la dix-huitième année de Josaphat, roi de Juda ; et il régna douze ans. Et il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, non pas toutefois comme son père et sa mère ; et il ôta la stèle de Baal que son père avait faite. Seulement il s’attacha aux péchés de Jéroboam, fils de Nebath, par lesquels il avait fait pécher Israël ; il ne s’en détourna point.

Or Mésha, roi de Moab, possédait des troupeaux, et payait au roi d’Israël cent mille agneaux et cent mille béliers avec leur laine. Et il arriva, à la mort d’Achab, que le roi de Moab se rebella contre le roi d’Israël. Et le roi Joram sortit en ce temps-là de Samarie, et passa en revue tout Israël. Et il s’en alla, et envoya vers Josaphat, roi de Juda, disant : Le roi de Moab s’est rebellé contre moi ; viendras-tu avec moi à la guerre contre Moab ? Et il dit : J’y monterai ; moi je suis comme toi, mon peuple comme ton peuple, mes chevaux comme tes chevaux. Et il dit : Par quel chemin monterons-nous ? Et il dit : Par le chemin du désert d’Édom.

Et le roi d’Israël, et le roi de Juda, et le roi d’Édom, partirent ; et ils firent un circuit de sept jours de chemin. Et il n’y avait pas d’eau pour l’armée et pour le bétail qui les suivaient. Et le roi d’Israël dit : Hélas ! l’Éternel a appelé ces trois rois pour les livrer en la main de Moab. Et Josaphat dit : N’y a-t-il point ici un prophète de l’Éternel, afin que nous consultions l’Éternel par lui ? Et un des serviteurs du roi d’Israël répondit et dit : Il y a ici Élisée, fils de Shaphath, qui versait l’eau sur les mains d’Élie. Et Josaphat dit : La parole de l’Éternel est avec lui. Et le roi d’Israël, et Josaphat, et le roi d’Édom, descendirent vers lui. Et Élisée dit au roi d’Israël : Qu’y a-t-il entre moi et toi ? Va vers les prophètes de ton père et vers les prophètes de ta mère. Et le roi d’Israël lui dit : Non ; car l’Éternel a appelé ces trois rois pour les livrer en la main de Moab. Et Élisée dit : L’Éternel des armées, devant qui je me tiens, est vivant, que si je n’avais égard à la personne de Josaphat, roi de Juda, je ne te regarderais pas, et je ne te verrais pas. Et maintenant amenez-moi un joueur de harpe. Et il arriva, comme le joueur de harpe jouait, que la main de l’Éternel fut sur Élisée.


Joram, frère d’Achazia, devient roi sur Israël. Bien qu’il fasse aussi ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, une amélioration est soulignée par rapport à la conduite de son père et de sa mère. Il renonce officiellement au culte de Baal. — Le premier verset de notre livre avait déjà mentionné la rébellion de Moab. Elle est l’occasion, pour Joram, de monter en guerre contre ce peuple, en s’appuyant sur ses alliés les plus proches : le roi de Juda et celui d’Édom. Hélas ! Josaphat n’a pas appris la sérieuse leçon de Ramoth de Galaad. À la proposition de Joram, il fait exactement la même réponse que jadis à celle d’Achab (v. 7 ; 1 Rois 22, 4). — L’expédition est sur le point de mal tourner. Joram en accuse l’Éternel, alors qu’il est lui-même responsable de toute l’entreprise. Beaucoup de personnes sont ainsi. Elles accusent Dieu de leurs malheurs, au lieu de se repentir. Quant à Josaphat, il s’inquiète enfin de la parole de l’Éternel. Devant les trois rois tristement associés, Élisée n’est pas à son aise. Ne s’agit-il pas de ce « joug mal assorti avec les incrédules », contre lequel les chrétiens sont très sérieusement mis en garde (2 Cor. 6, 14) ?