Année 2, 8 juillet

2 Rois 3, 16-27

Et il dit : Ainsi dit l’Éternel : Qu’on remplisse de fosses cette vallée. Car ainsi dit l’Éternel : Vous ne verrez pas de vent, et vous ne verrez pas de pluie, et cette vallée sera remplie d’eau, et vous boirez, vous et vos troupeaux et votre bétail. Et cela est peu de chose aux yeux de l’Éternel : il livrera aussi Moab entre vos mains ; et vous frapperez toutes les villes fortes et toutes les villes principales, et vous abattrez tous les bons arbres, et vous boucherez toutes les sources d’eau, et vous ruinerez avec des pierres toutes les bonnes portions [de terre].

Et il arriva, au matin, à l’heure d’offrir l’offrande, que voici, des eaux vinrent du chemin d’Édom, et le pays fut rempli d’eau. Et tout Moab apprit que ces rois étaient montés pour leur faire la guerre, et ils convoquèrent tout homme qui était [en âge] de ceindre une ceinture, — et au-dessus ; et ils se tinrent sur la frontière. Et ils se levèrent de bon matin ; et le soleil se levait sur les eaux, et Moab vit en face [de lui] les eaux rouges comme du sang. Et ils dirent : C’est du sang ! Ces rois se sont certainement détruits et se sont frappés l’un l’autre ; et maintenant, Moab, au butin ! Et ils vinrent au camp d’Israël, et les Israélites se levèrent et frappèrent les Moabites qui s’enfuirent devant eux. Et ils entrèrent dans [le pays], et frappèrent Moab ; et ils détruisirent les villes ; et ils jetèrent chacun sa pierre dans toutes les bonnes portions [de terre], et les en remplirent ; et ils bouchèrent toutes les sources d’eau et abattirent tous les bons arbres,… jusqu’à ne laisser à Kir-Haréseth que ses pierres : les frondeurs l’environnèrent et la frappèrent. Et le roi de Moab vit que la bataille devenait trop forte pour lui, et il prit avec lui sept cents hommes tirant l’épée, pour se frayer un chemin jusqu’au roi d’Édom ; mais ils ne purent pas. Et il prit son fils, le premier-né, qui devait régner à sa place, et il l’offrit en holocauste sur la muraille. Et il y eut une grande indignation contre Israël ; et ils se retirèrent de lui, et s’en retournèrent dans leur pays.


De la part de l’Éternel, Élisée a fait connaître le moyen de la délivrance. Et comme toujours, ce moyen, c’est la foi. Avant de rien recevoir, il faut commencer par creuser des fosses. Plus on en creusera, plus il y aura d’eau. Or cette eau, remarquons-le, arrive « au matin, à l’heure d’offrir l’offrande » (v. 20). N’était-ce pas à Jérusalem, bien loin de cette contrée, que le sacrifice était offert ? Pourtant, c’est en rapport avec ce sacrifice que les eaux se mettent à couler. Nous comprenons ce que cela signifie : toutes nos bénédictions découlent de l’œuvre du Seigneur à la croix. — Mais les eaux, qui représentaient le salut pour les armées d’Israël, ont entraîné la destruction des Moabites. Pareillement, la mort de Jésus, salut pour les croyants, est en même temps la condamnation du monde (Jean 16, 8). — Trompés par les apparences, les Moabites sont frappés et leur pays dévasté. Mais ce que fait leur roi — l’horrible sacrifice de son fils aîné — produit la consternation dans le camp des vainqueurs. Et finalement, les trois armées se séparent, sans qu’il reste aucun bénéfice réel pour personne de cette fâcheuse expédition. Tel sera toujours le résultat de ce que nous n’entreprenons pas avec Dieu.