Année 2, 15 juillet

2 Rois 6, 18-33

Et [les Syriens] descendirent vers Élisée ; et il pria l’Éternel, et dit : Je te prie, frappe cette nation de cécité. Et il les frappa de cécité, selon la parole d’Élisée. Et Élisée leur dit : Ce n’est pas ici le chemin, et ce n’est pas ici la ville ; venez après moi, et je vous mènerai vers l’homme que vous cherchez. Et il les mena à Samarie. Et il arriva, quand ils furent entrés à Samarie, qu’Élisée dit : Éternel, ouvre les yeux à ces [hommes], afin qu’ils voient. Et l’Éternel ouvrit leurs yeux, et ils virent : et voici, [ils étaient] au milieu de Samarie. Et le roi d’Israël dit à Élisée, quand il les vit : Frapperai-je, frapperai-je, mon père ? Et il dit : Tu ne frapperas point ; ceux que tu aurais faits captifs avec ton épée et ton arc, les frapperais-tu ? Mets du pain et de l’eau devant eux ; et qu’ils mangent et boivent, et qu’ils s’en aillent vers leur seigneur. Et il leur prépara un grand festin, et ils mangèrent et burent ; et il les renvoya, et ils s’en allèrent vers leur seigneur. Et les bandes des Syriens ne revinrent plus dans le pays d’Israël.

Et il arriva, après cela, que Ben-Hadad, roi de Syrie, rassembla toute son armée, et monta, et assiégea Samarie. Et il y eut une grande famine dans Samarie ; et voici, ils la serraient de près, jusqu’à ce que la tête d’un âne fut à quatre-vingts [sicles] d’argent, et le quart d’un kab de fiente de pigeon à cinq [sicles] d’argent. Et il arriva, comme le roi d’Israël passait sur la muraille, qu’une femme lui cria, disant : Sauve-moi, ô roi, mon seigneur ! Et il dit : Si l’Éternel ne te sauve pas, comment te sauverais-je ? Serait-ce au moyen de l’aire ou de la cuve ? Et le roi lui dit : Qu’as-tu ? Et elle dit : Cette femme-là m’a dit : Donne ton fils, et nous le mangerons aujourd’hui ; et demain nous mangerons mon fils. Et nous avons bouilli mon fils, et nous l’avons mangé ; et le jour après, je lui ai dit : Donne ton fils, et nous le mangerons. Et elle a caché son fils. Et aussitôt que le roi entendit les paroles de la femme, il déchira ses vêtements. Et comme il passait sur la muraille, le peuple le vit : et voici, il avait un sac sur sa chair, en dedans. Et [le roi] dit : Ainsi Dieu me fasse, et ainsi il y ajoute, si la tête d’Élisée, fils de Shaphath, demeure sur lui aujourd’hui !

Et Élisée était assis dans sa maison, et les anciens étaient assis avec lui, et [le roi] envoya un homme devant lui. Avant que le messager arrivât auprès de lui, [Élisée] dit aux anciens : Voyez-vous que ce fils d’un meurtrier envoie pour m’ôter la tête ? Voyez quand le messager entrera ; fermez la porte, et repoussez-le avec la porte : n’est-ce pas le bruit des pieds de son maître après lui ? Il parlait encore avec eux, quand voici, le messager descendit vers lui. Et [le roi] dit : Voici, ce mal est de par l’Éternel ; pourquoi m’attendrais-je encore à l’Éternel ?


Trois fois, dans ce chapitre, à la prière du prophète, les yeux s’ouvrent (v. 17, 20), ou au contraire s’obscurcissent (v. 18). Demandons à Dieu d’ouvrir les nôtres. Ne perdons pas de vue, comme le serviteur d’Élie, la puissance divine qui est à notre disposition. « J’élève mes yeux vers les montagnes d’où vient mon secours », dit le psalmiste (Ps. 121, 1). Élie avait été seulement un prophète de jugement. Élisée par contre a le privilège d’employer une seconde arme, plus efficace encore : la grâce. Il use de miséricorde envers ses ennemis, et surmonte le mal par le bien. Nos pensées se tournent à nouveau vers Jésus. Il se servait d’une manière aussi parfaite de la puissance que de la grâce. Après avoir d’un mot fait tomber par terre ceux qui venaient pour Le prendre, il guérit l’oreille tranchée par Son disciple impulsif (Jean 18, 6Luc 22, 51). — Ce grand festin nous fait par ailleurs penser au « grand souper » de la grâce (Luc 14, 17). Dieu y a convié tous ceux qui étaient Ses ennemis. — Hélas, la bonne action d’Élisée n’est pas payée de retour ! Les Syriens assiègent Samarie, où sévit la famine avec ses horribles conséquences. Mais l’Éternel s’en servira justement pour montrer à la fois Sa puissance et Sa grâce.