Année 2, 20 juillet

2 Rois 9, 16-29

Et Jéhu monta en char, et s’en alla à Jizreël, car Joram y était alité ; et Achazia, roi de Juda, était descendu pour voir Joram. Et la sentinelle se tenait sur la tour à Jizreël, et vit la troupe de Jéhu, comme il arrivait, et dit : Je vois une troupe [de gens]. Et Joram dit : Prends un cavalier, et envoie-le à leur rencontre, et qu’il dise : Est-ce la paix ? Et l’homme à cheval partit à sa rencontre, et dit : Ainsi a dit le roi : Est-ce la paix ? Et Jéhu dit : Qu’as-tu à faire de la paix ? Tourne, [et passe] derrière moi. Et la sentinelle annonça, disant : Le messager est venu jusqu’à eux, et il ne revient pas. Et il envoya un second homme à cheval ; et il vint à eux, et dit : Ainsi dit le roi : Est-ce la paix ? Et Jéhu dit : Qu’as-tu à faire de la paix ? Tourne, [et passe] derrière moi. Et la sentinelle annonça, disant : Il est venu jusqu’à eux, et ne revient pas. Et la manière de conduire est celle de Jéhu, fils de Nimshi ; car il conduit avec furie.

Et Joram dit : Qu’on attelle. Et on attela son char. Et Joram, roi d’Israël, sortit, et Achazia, roi de Juda, chacun dans son char ; et ils sortirent à la rencontre de Jéhu, et le trouvèrent dans le champ de Naboth, Jizreélite. Et il arriva que, quand Joram vit Jéhu, il dit : Est-ce la paix, Jéhu ? Et il dit : Quelle paix,… aussi longtemps que les prostitutions de Jézabel, ta mère, et ses enchantements sont en si grand nombre ? Et Joram tourna sa main, et s’enfuit, et dit à Achazia : Trahison, Achazia ! Et Jéhu prit son arc en main, et frappa Joram entre les bras, et la flèche sortit au travers de son cœur ; et il s’affaissa dans son char. Et [Jéhu] dit à Bidkar, son lieutenant : Prends-le, [et] jette-le dans la portion de champ de Naboth, le Jizreélite ; car souviens-toi que, quand moi et toi, nous étions en char tous les deux, à la suite d’Achab, son père, l’Éternel prononça cet oracle contre lui : N’ai-je pas vu hier le sang de Naboth et le sang de ses fils, dit l’Éternel ? et je te le rendrai dans ce champ-ci, dit l’Éternel. Et maintenant, prends-le [et] jette-le dans le champ, selon la parole de l’Éternel.

Et Achazia, roi de Juda, vit [cela], et s’enfuit par le chemin de la maison du jardin ; et Jéhu le poursuivit, et dit : Frappez-le, lui aussi, sur le char. [Ils le frappèrent] à la montée de Gur, qui est près de Jibleam ; et il s’enfuit à Meguiddo, et y mourut. Et ses serviteurs le transportèrent sur un char à Jérusalem, et l’enterrèrent dans son sépulcre, avec ses pères, dans la ville de David. Or la onzième année de Joram, fils d’Achab, Achazia avait commencé de régner sur Juda.


Jéhu est un homme astucieux et plein d’énergie. Son plan est aussi rapidement conçu qu’exécuté. Suivi d’une troupe décidée, il conduit furieusement son char à destination de Jizreël. On pense, en le voyant, à ce cavalier suivi des armées du ciel, qui sort pour accomplir le jugement « de la fureur de la colère de Dieu ». Son nom est « la Parole de Dieu », ou aussi « Roi des rois et Seigneur des seigneurs », autrement dit Christ Lui-même. Alors le temps de la grâce aura pris fin (Apoc. 19, 11-16). — « Est-ce la paix ? », s’inquiète Joram par le moyen de ses émissaires, puis en venant lui-même à la rencontre de son justicier. Or que répond la Parole ? « Il n’y a pas de paix… pour les méchants » (És. 57, 21). Au contraire, « quand ils diront : « Paix et sûreté », alors une subite destruction viendra sur eux » (1 Thess. 5, 3). Le moment est venu pour le roi impie de rendre des comptes. La grâce lui avait souvent parlé, par le moyen d’Élisée. Mais il était resté sourd à son langage. « Trahison ! » s’écrie-t-il. Châtiment ! devrait-il plutôt dire, car c’est la main de Dieu qui le transperce, dans ce champ même de Naboth où devait, selon l’infaillible prophétie, se régler le sort de la sanglante maison d’Achab.