Année 2, 22 juillet

2 Rois 10, 12-27

Et il se leva et partit, et s’en alla à Samarie. Et comme il était près de la cabane des bergers sur le chemin, Jéhu trouva les frères d’Achazia, roi de Juda, et dit : Qui êtes-vous ? Et ils dirent : Nous sommes les frères d’Achazia, et nous sommes descendus pour saluer les fils du roi et les fils de la reine. Et il dit : Saisissez-les vivants. Et ils les saisirent vivants, et les égorgèrent, quarante-deux hommes, près du puits de la cabane, et il n’en laissa pas un seul de reste.

Et il s’en alla de là, et trouva Jonadab, fils de Récab, qui venait à sa rencontre ; et il le salua, et lui dit : Ton cœur est-il droit comme mon cœur l’est à l’égard de ton cœur ? Et Jonadab dit : Il l’est. — S’il l’est, donne-moi ta main. — Et il lui donna sa main, et [Jéhu] le fit monter auprès de lui dans le char, et dit : Viens avec moi, et vois mon zèle pour l’Éternel. Et on le mena dans le char de Jéhu. Et [Jéhu] arriva à Samarie ; et il frappa tous ceux qui restaient d’Achab à Samarie, jusqu’à ce qu’il l’eût détruit, selon la parole de l’Éternel qu’il avait dite à Élie.

Et Jéhu assembla tout le peuple, et leur dit : Achab a servi Baal un peu ; Jéhu le servira beaucoup. Et maintenant, appelez vers moi tous les prophètes de Baal, tous ses serviteurs et tous ses sacrificateurs ; que pas un ne manque, car j’ai [à offrir] un grand sacrifice à Baal. Quiconque manquera ne vivra point. Et Jéhu agissait avec ruse, afin de faire périr les serviteurs de Baal. Et Jéhu dit : Sanctifiez une fête solennelle à Baal. Et ils la publièrent. Et Jéhu envoya par tout Israël ; et tous les serviteurs de Baal vinrent : et il n’en resta pas un qui ne vînt ; et ils entrèrent dans la maison de Baal, et la maison de Baal fut remplie d’un bout à l’autre. Et il dit à celui qui était [préposé] sur le vestiaire : Sors des vêtements pour tous les serviteurs de Baal. Et il leur sortit des vêtements. Et Jéhu et Jonadab, fils de Récab, entrèrent dans la maison de Baal, et [Jéhu] dit aux serviteurs de Baal : Examinez et voyez, afin qu’il n’y ait pas ici avec vous quelqu’un des serviteurs de l’Éternel, mais seulement des serviteurs de Baal. Et ils entrèrent pour offrir des sacrifices et des holocaustes. Et Jéhu plaça par dehors quatre-vingts hommes, et il [leur] dit : Celui qui laissera échapper [un seul] d’entre les hommes que j’ai mis entre vos mains, sa vie sera pour la vie de cet homme. Et il arriva que, quand on eut achevé d’offrir l’holocauste, Jéhu dit aux coureurs et aux capitaines : Entrez, frappez-les ; que pas un ne sorte. Et ils les frappèrent par le tranchant de l’épée. Et les coureurs et les capitaines les jetèrent là ; et ils s’en allèrent jusqu’à la ville de la maison de Baal, et tirèrent les stèles hors de la maison de Baal, et les brûlèrent ; et ils abattirent la stèle de Baal, et ils abattirent la maison de Baal, et en firent des cloaques, jusqu’à ce jour.


Poursuivant sa mission vengeresse, Jéhu rencontre une troupe de joyeux jeunes gens qui vont leur chemin, dans une totale insouciance. Ce sont les quarante-deux frères (ou cousins) d’Achazia. Sans se douter de ce qui vient de se passer, ils sont venus rendre visite à la brillante jeunesse de l’autre famille royale… justement celle dont les soixante-dix têtes sont en ce même moment amoncelées en deux tas à la porte de Jizreël ! Eh bien, c’est dans la mort qu’ils vont les rejoindre ! Pensons aux innombrables jeunes gens et jeunes filles, dont la seule idée est de jouir de l’existence, en oubliant que la mort peut les surprendre tout à coup, sans qu’ils soient prêts (Eccl. 11, 9). Oui, combien d’entre eux ont déjà trouvé cette mort subite, par exemple dans un accident de la route, tandis qu’ils couraient à leurs plaisirs. — Une autre rencontre plus intéressante est celle de Jonadab, fils de Récab. C’est un homme fidèle. Le chapitre 35 de Jérémie nous raconte l’histoire de sa famille. Jéhu se vante de son zèle auprès de lui, puis l’invite à assister au massacre des prêtres de Baal. Mais la ruse qu’il emploie n’a rien de comparable avec la scène du Carmel, qui avait ramené à l’Éternel le cœur de Son peuple Israël (1 Rois 18).