Année 2, 6 août

2 Rois 19, 1-13

Et il arriva, quand le roi Ézéchias eut entendu [ces choses], qu’il déchira ses vêtements, et se couvrit d’un sac, et entra dans la maison de l’Éternel. Et il envoya Éliakim, qui était [préposé] sur la maison, et Shebna, le scribe, et les anciens des sacrificateurs, couverts de sacs, vers Ésaïe, le prophète, fils d’Amots ; et ils lui dirent : Ainsi dit Ézéchias : Ce jour est un jour de détresse, et de châtiment, et d’opprobre ; car les enfants sont venus jusqu’à la naissance, et il n’y a point de force pour enfanter. Peut-être l’Éternel, ton Dieu, entendra-t-il toutes les paroles du Rab-Shaké, que le roi d’Assyrie, son seigneur, a envoyé pour outrager le Dieu vivant, et punira-t-il les paroles que l’Éternel, ton Dieu, a entendues ? Fais donc monter une prière pour le résidu qui se trouve [encore].

Et les serviteurs du roi Ézéchias vinrent vers Ésaïe. Et Ésaïe leur dit : Vous direz ainsi à votre seigneur : Ainsi dit l’Éternel : Ne crains pas à cause des paroles que tu as entendues, par lesquelles les serviteurs du roi d’Assyrie m’ont blasphémé. Voici, je vais mettre en lui un esprit, et il entendra une nouvelle, et retournera dans son pays ; et je le ferai tomber par l’épée dans son pays.

Et le Rab-Shaké s’en retourna, et trouva le roi d’Assyrie faisant la guerre à Libna ; car il avait appris qu’il était parti de Lakis. Et [le roi d’Assyrie] ouït dire, touchant Tirhaka, roi d’Éthiopie : Voici, il est sorti pour te faire la guerre. Et il envoya de nouveau des messagers à Ézéchias, disant : Vous parlerez ainsi à Ézéchias, roi de Juda, disant : Que ton Dieu, en qui tu te confies, ne te trompe point, disant : Jérusalem ne sera pas livrée en la main du roi d’Assyrie. Voici, tu as entendu ce que les rois d’Assyrie ont fait à tous les pays, les détruisant entièrement ; et toi, tu serais délivré ! Est-ce que les dieux des nations que mes pères ont détruites les ont délivrées, Gozan, et Charan, et Rétseph, et les fils d’Éden qui étaient en Thelassar ? Où est le roi de Hamath, et le roi d’Arpad, et le roi de la ville de Sepharvaïm, d’Héna, et d’Ivva ?


Devant l’assaut des armées assyriennes, Ézéchias a une étrange façon de mener la guerre. Au lieu d’une armure, il se revêt d’un sac. Son quartier général, ce n’est pas sur le rempart qu’il l’établit, mais dans la maison de l’Éternel. Enfin, au lieu de faire appel à l’élite de ses soldats, il s’adresse à Ésaïe le prophète ! Mais, contre la hauteur et l’orgueil du roi d’Assyrie, n’est-ce pas là la bonne stratégie militaire, enseignée par l’apôtre Paul ? « Les armes de notre guerre ne sont pas charnelles — écrit-il en 2 Corinthiens 10, 4, 5 — mais puissantes par Dieu pour la destruction des forteresses, détruisant les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu ». Ézéchias, dont le nom signifie « puissance de l’Éternel », sait auprès de qui trouver du secours (Ps. 121, 2). Sa confiance n’est pas déçue. « Ne crains pas… », lui fait répondre le prophète. Précieuse parole, que nous entendons si souvent dans la Bible, et en particulier de la bouche du Seigneur : « Ne crains pas, crois seulement… » (Marc 5, 36). Il a la langue des savants, pour soutenir par une parole celui qui est las (És. 50, 4). L’âme craintive, mais confiante, de Son racheté encore dans l’épreuve, reçoit, par cette parole, la force et le courage nécessaires pour attendre la délivrance.