Année 2, 7 août

2 Rois 19, 14-24

Et Ézéchias prit la lettre de la main des messagers, et la lut, et monta dans la maison de l’Éternel ; et Ézéchias la déploya devant l’Éternel. Et Ézéchias pria l’Éternel et dit : Éternel, Dieu d’Israël, qui es assis entre les chérubins, toi, le Même, toi seul tu es le Dieu de tous les royaumes de la terre ; toi, tu as fait les cieux et la terre. Éternel ! incline ton oreille et écoute. Éternel ! ouvre tes yeux, et vois ; et écoute les paroles de Sankhérib, qu’il a envoyées pour outrager le Dieu vivant. Il est vrai, Éternel ! les rois d’Assyrie ont dévasté les nations et leurs pays, et ont jeté au feu leurs dieux ; car ce n’étaient pas des dieux, mais l’ouvrage de mains d’homme, — du bois, et de la pierre ; et ils les ont détruits. Et maintenant, Éternel, notre Dieu ! sauve-nous, je te prie, de sa main, afin que tous les royaumes de la terre sachent que toi, Éternel, tu es Dieu, toi seul.

Et Ésaïe, fils d’Amots, envoya vers Ézéchias, disant : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Quant à la prière que tu m’as faite au sujet de Sankhérib, roi d’Assyrie, je l’ai entendue. C’est ici la parole que l’Éternel a prononcée contre lui :

La vierge, fille de Sion, te méprise, elle se moque de toi ; la fille de Jérusalem secoue la tête après toi.

Qui as-tu outragé et blasphémé ? Et contre qui as-tu élevé la voix ? C’est contre le Saint d’Israël que tu as levé tes yeux en haut.

Par tes messagers tu as outragé le Seigneur, et tu as dit : Avec la multitude de mes chars j’ai gravi le haut des montagnes, les parties reculées du Liban, et je couperai ses hauts cèdres, l’élite de ses cyprès, et je parviendrai jusqu’à son dernier gîte, à la forêt de son Carmel.

J’ai creusé, et j’ai bu des eaux étrangères ; et j’ai desséché avec la plante de mes pieds tous les canaux de Matsor…


Supporter en silence, ne rien répondre, telle est, nous l’avons vu, l’attitude du croyant, aussi bien devant les provocations du monde que devant ses propositions les plus séduisantes. Mais par contre, devant son Dieu, il peut prendre la parole. C’est ce que fait Ézéchias. Commençant par déployer, sous les yeux de l’Éternel, la lettre qu’il vient de recevoir, il Lui déclare en quelque sorte : Ceci te concerne ; je te laisse le soin de t’en occuper. Car l’Assyrien a outragé Dieu Lui-même, dont la gloire est ainsi en jeu (v. 19). — Ézéchias complète ses étonnantes dispositions militaires par la plus habile des tactiques : celle qui consiste à se retirer, à s’effacer, pour laisser l’ennemi en face de l’Éternel, qui est le plus fort ! Te laisser seul agir et, sûrs de la victoire, nous reposer en toi — dit un cantique. Dans nos difficultés, petites ou grandes, commençons par nous sentir trop faible pour surmonter l’obstacle. Exposons alors notre cas au Seigneur par la prière. Enfin, attendons paisiblement la délivrance d’en haut. Ainsi, ce ne sera plus l’épreuve qui se placera comme un écran entre le Seigneur et nous, mais bien le Seigneur qui se tiendra Lui-même, comme un bouclier protecteur, entre l’épreuve et Son racheté (lire Ps. 38, 14, 15).