Année 2, 8 août

2 Rois 19, 25-37

N’as-tu pas entendu que j’ai fait cela dès longtemps, et que je l’ai formé dès les jours d’autrefois ? Maintenant je l’ai fait arriver, pour que tu réduises en monceaux de ruines des villes fortes.

Et leurs habitants ont été sans force, ils ont été terrifiés, et ont été couverts de honte ; ils ont été [comme] l’herbe des champs et l’herbe verte, [comme] l’herbe des toits et la récolte flétrie avant qu’elle soit en tige.

Mais je sais ton habitation, et ta sortie et ton entrée, et ta rage contre moi.

Parce que tu es plein de rage contre moi, et que ton insolence est montée à mes oreilles, je mettrai mon anneau à ton nez et mon frein entre tes lèvres, et je te ferai retourner par le chemin par lequel tu es venu.

Et ceci en sera le signe pour toi : on mangera cette année ce qui lève des grains tombés, et la seconde année ce qui croît de soi-même ; et la troisième année, vous sèmerez et vous moissonnerez, et vous planterez des vignes et vous en mangerez le fruit. Et ce qui est réchappé et demeuré de reste de la maison de Juda poussera encore des racines en bas et produira du fruit en haut. Car de Jérusalem sortira un résidu, et de la montagne de Sion, ce qui est réchappé. La jalousie de l’Éternel *[des armées] fera cela.

C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel touchant le roi d’Assyrie : Il n’entrera pas dans cette ville, et il n’y lancera point de flèche ; il ne lui présentera pas le bouclier, et il n’élèvera point de terrasse contre elle. Il s’en retournera par le chemin par lequel il est venu, et il n’entrera pas dans cette ville, dit l’Éternel. Et je protégerai cette ville, afin de la sauver, à cause de moi, et à cause de David, mon serviteur.

Et il arriva, cette nuit-là, qu’un ange de l’Éternel sortit, et frappa dans le camp des Assyriens cent quatre-vingt-cinq mille [hommes] ; et quand on se leva le matin, voici, c’étaient tous des corps morts. Et Sankhérib, roi d’Assyrie, partit, et s’en alla et s’en retourna, et habita à Ninive. Et il arriva, comme il se prosternait dans la maison de Nisroc, son dieu, qu’Adrammélec et Sharétser, *[ses fils], le frappèrent avec l’épée ; et ils se sauvèrent dans le pays d’Ararat ; et Ésar-Haddon, son fils, régna à sa place.


L’orgueil du roi d’Assyrie s’était enflé démesurément, car rien jusqu’alors n’avait pu lui résister. Voyez ce « je », six fois répété dans les versets 23, 24. Mais cet orgueil est d’autant plus effrayant, qu’il se mesure à Dieu Lui-même. La folle prétention de l’homme à « être égal à Dieu » (Phil. 2, 6), se discerne clairement, dans le monde d’aujourd’hui. Par la science, la technique, et les progrès dont il s’attribue le mérite, ce monde s’achemine rapidement vers le moment où l’homme s’adorera lui-même dans un « surhomme », qui sera l’Antichrist. — L’Assyrien est également un personnage de la prophétie : une formidable puissance asiatique qui, dans le temps à venir, envahira la Palestine et fera le siège de Jérusalem. Mais elle sera détruite à l’apparition du Seigneur Jésus, figuré ici par l’ange de l’Éternel. Le camp assyrien est ravagé en une seule nuit. Puis Sankhérib, à son tour, est assassiné par ses propres fils, dans le temple de son dieu Nisroc. Lui qui avait affirmé que l’Éternel ne pourrait délivrer Ézéchias, est frappé dans la présence de son idole, bien incapable de le protéger. — Ainsi Dieu s’est glorifié, comme nous pouvons être sûrs qu’Il le fera toujours, en délivrant Son fidèle serviteur.