Année 2, 2 octobre

2 Chroniques 8, 1-18

* Et au bout de vingt ans, lorsque Salomon eut bâti la maison de l’Éternel et sa propre maison, il arriva que Salomon bâtit aussi les villes que Hiram avait données à Salomon, et y fit habiter les fils d’Israël. Et Salomon alla en Hamath-Tsoba, et l’assujettit. Et il bâtit Tadmor dans le désert, et toutes les villes à entrepôts qu’il bâtit en Hamath. Et il bâtit Beth-Horon la haute, et Beth-Horon la basse, villes fortes, avec des murailles, des portes et des barres, et Baalath, et toutes les villes à entrepôts qu’avait Salomon, et toutes les villes pour les chars, et les villes pour la cavalerie, et tout ce que Salomon désira de bâtir à Jérusalem, et au Liban, et dans tout le pays de sa domination. — Tout le peuple qui restait des Héthiens, et des Amoréens, et des Phéréziens, et des Héviens, et des Jébusiens, qui n’étaient pas d’Israël, — leurs fils qui étaient restés après eux dans le pays [et] que les fils d’Israël n’avaient pas détruits, Salomon les assujettit aux levées, jusqu’à ce jour. Mais des fils d’Israël, Salomon n’en fit pas des esclaves pour ses travaux ; car ils étaient hommes de guerre, et chefs de ses capitaines, et chefs de ses chars et de sa cavalerie. Et c’est ici [le nombre] des chefs des intendants qu’avait le roi Salomon : deux cent cinquante, qui avaient autorité sur le peuple.

Et Salomon fit monter la fille du Pharaon, de la ville de David, dans la maison qu’il avait bâtie pour elle ; car il dit : Ma femme n’habitera pas dans la maison de David, roi d’Israël, car les lieux où est entrée l’arche de l’Éternel sont saints.

Alors Salomon offrit des holocaustes à l’Éternel, sur l’autel de l’Éternel, qu’il avait bâti devant le portique, offrant chaque jour ce qu’il fallait, selon le commandement de Moïse, pour les sabbats, et pour les nouvelles lunes, et pour les jours solennels, trois fois par an, à la fête des pains sans levain, et à la fête des semaines, et à la fête des tabernacles. Et il établit, suivant l’ordonnance de David, son père, les classes des sacrificateurs dans leur service, et les lévites dans leurs charges, pour louer et pour faire le service devant les sacrificateurs, selon l’œuvre de chaque jour, et les portiers dans leurs divisions, à chaque porte ; car tel avait été le commandement de David, homme de Dieu. Et on ne s’écarta point du commandement du roi pour les sacrificateurs et les lévites, en aucune chose, ni à l’égard des trésors. Ainsi toute l’œuvre de Salomon fut préparée, jusqu’au jour où la maison de l’Éternel fut fondée, et jusqu’à ce qu’elle fut terminée. La maison de l’Éternel fut achevée.

Alors Salomon s’en alla à Étsion-Guéber et à Éloth, sur le bord de la mer, dans le pays d’Édom. Et Hiram lui envoya, par la main de ses serviteurs, des navires et des serviteurs connaissant la mer ; et ils allèrent avec les serviteurs de Salomon à Ophir, et y prirent quatre cent cinquante talents d’or, et les apportèrent au roi Salomon.


Salomon affermit son royaume. Il bâtit des entrepôts et des ouvrages militaires. Parmi ceux-ci, Beth-Horon la haute et Beth-Horon la basse (v. 5) nous rappellent l’extraordinaire victoire de Josué (ou plutôt de l’Éternel), dans la descente qui sépare ces deux cités (Jos. 10, 11). À présent, tous les Cananéens, ayant, par l’infidélité du peuple, survécu après le temps de la conquête, sont assujettis aux levées. Au contraire, en obéissance à la Parole (Lév. 25, 42), les fils d’Israël ne sont pas soumis à ces travaux, réservés aux esclaves. Le roi fait ainsi une différence bien nette entre ceux qui appartiennent, et ceux qui n’appartiennent pas, au peuple de Dieu, même quand il s’agit de sa propre femme (v. 11). Cette distinction existe encore aujourd’hui, ne l’oublions jamais. — Il est vrai que nous étions autrefois esclaves du péché (Rom. 6, 20). Mais maintenant, le Fils nous a affranchis ; nous sommes libres (Jean 8, 36). Libres « pour louer et pour faire le service… selon l’œuvre de chaque jour » (v. 14). Mais pas libres pour faire ce que nous voulons. « On ne s’écarta point du commandement du roi » (v. 15). Le verset 13 mentionne le commandement de Moïse, et le verset 14 celui de David. La vraie liberté, pour le chrétien, consiste à faire, par amour, la volonté du Seigneur.