Année 2, 7 octobre

2 Chroniques 12, 1-16

Et il arriva que, quand le royaume de Roboam fut affermi, et qu’il se fut fortifié, il abandonna la loi de l’Éternel, et tout Israël avec lui. Et parce qu’ils avaient péché contre l’Éternel, il arriva, en la cinquième année du roi Roboam, que Shishak, roi d’Égypte, monta contre Jérusalem, avec douze cents chars et soixante mille cavaliers ; et le peuple qui vint avec lui d’Égypte, Libyens, Sukkiens, et Éthiopiens, était sans nombre ; et il prit les villes fortes qui étaient à Juda, et vint jusqu’à Jérusalem.

Et Shemahia, le prophète, vint vers Roboam et vers les chefs de Juda qui s’étaient assemblés à Jérusalem, fuyant Shishak, et leur dit : Ainsi dit l’Éternel : Vous m’avez abandonné, et moi je vous ai aussi abandonnés aux mains de Shishak. Et les chefs d’Israël et le roi s’humilièrent, et dirent : L’Éternel est juste. Et quand l’Éternel vit qu’ils s’étaient humiliés, la parole de l’Éternel vint à Shemahia, disant : Ils se sont humiliés, je ne les détruirai pas ; je leur donnerai un peu de délivrance, et ma fureur ne se déversera pas sur Jérusalem par le moyen de Shishak ; mais ils lui seront asservis, et ils connaîtront ce que c’est que mon service, et le service des royaumes des pays.

Et Shishak, roi d’Égypte, monta contre Jérusalem, et prit les trésors de la maison de l’Éternel et les trésors de la maison du roi : il prit tout. Et il prit les boucliers d’or que Salomon avait faits. Et le roi Roboam fit à leur place des boucliers d’airain, et les confia aux mains des chefs des coureurs qui gardaient l’entrée de la maison du roi. Et toutes les fois que le roi entrait dans la maison de l’Éternel, il arrivait que les coureurs venaient et les portaient, puis ils les rapportaient dans la chambre des coureurs. Et quand il s’humilia, la colère de l’Éternel se détourna de lui, et il ne le détruisit pas entièrement ; et aussi il y avait en Juda de bonnes choses.

Et le roi Roboam se fortifia dans Jérusalem, et régna. Or Roboam était âgé de quarante et un ans lorsqu’il commença de régner ; et il régna dix-sept ans à Jérusalem, la ville que l’Éternel avait choisie d’entre toutes les tribus d’Israël pour y mettre son nom ; et le nom de sa mère était Naama, une Ammonite. Mais il fit le mal ; car il n’appliqua pas son cœur à rechercher l’Éternel.

Et les actes de Roboam, les premiers et les derniers, ne sont-ils pas écrits dans les paroles de Shemahia, le prophète, et d’Iddo, le voyant, dans les registres généalogiques ? Et il y eut des guerres continuelles entre Roboam et Jéroboam. Et Roboam s’endormit avec ses pères, et il fut enterré dans la ville de David ; et Abija, son fils, régna à sa place.


Trois courtes années ! C’est ce qu’a duré la fidélité de Roboam et du peuple. Alors, comme autrefois sous les juges, Dieu va leur parler en suscitant contre eux des adversaires. L’offensive du Pharaon Shishak va permettre, au roi et au peuple, de comparer le service de l’Éternel avec celui du roi d’Égypte (v. 8). Première constatation : tandis que l’Éternel enrichit Ses serviteurs, l’Ennemi dépouille ceux qu’il réduit en esclavage. — La parole de Shemahia, le prophète, a produit l’humiliation dans le cœur des chefs d’Israël et du roi. Elle les conduit à dire : « L’Éternel est juste ». Reconnaître cette justice… même quand elle a dû s’exercer contre nous, est toujours un heureux signe (voir Luc 23, 41). Cela permet à Dieu de se révéler ensuite, non seulement comme un Dieu juste, mais aussi comme un Dieu miséricordieux, un Dieu Sauveur. Voyez comment Il souligne, en grâce, les « bonnes choses » qu’Il peut encore discerner dans le royaume de Juda. Malgré tout, dans l’ensemble, Roboam « fit le mal » (v. 14). Un mal aux racines lointaines, car sa mère, une Ammonite, avait été épousée par Salomon dès avant la mort de David (comp. chap. 9, 30 et 12, 13).