Année 2, 9 octobre

2 Chroniques 13, 13-22

Mais Jéroboam fit prendre un détour à une embuscade pour venir derrière eux ; et ils étaient devant Juda, et l’embuscade était derrière eux. Et Juda se tourna, et voici, la bataille était contre eux, devant et derrière ; et ils crièrent à l’Éternel, et les sacrificateurs sonnèrent des trompettes ; et les hommes de Juda jetèrent des cris ; et il arriva, comme les hommes de Juda jetaient des cris, que Dieu frappa Jéroboam et tout Israël, devant Abija et Juda. Et les fils d’Israël s’enfuirent devant Juda, et Dieu les livra en leurs mains. Et Abija et son peuple leur infligèrent une grande défaite, et il tomba d’Israël cinq cent mille hommes d’élite blessés à mort. Et les fils d’Israël furent humiliés en ce temps-là, et les fils de Juda furent affermis, car ils s’appuyaient sur l’Éternel, le Dieu de leurs pères. Et Abija poursuivit Jéroboam et lui prit des villes : Béthel et les villages de son ressort, et Jeshana et les villages de son ressort, et Éphron et les villages de son ressort. Et Jéroboam n’eut plus de force durant les jours d’Abija ; et l’Éternel le frappa, et il mourut. Et Abija s’affermit, et prit quatorze femmes, et engendra vingt-deux fils et seize filles. Et le reste des actes d’Abija, et ses voies et ses paroles, sont écrits dans les commentaires d’Iddo le prophète.


La harangue d’Abija aux troupes d’Israël a été prononcée sur un ton de supériorité, qui n’était pas de bon aloi. Il faut la manœuvre d’encerclement de Jéroboam, pour mettre à l’épreuve le roi de Juda et son armée. En un moment, celle-ci se trouve prise à revers, sur le point d’être écrasée. Mais une direction reste dégagée : le ciel. Les cris de détresse montent vers l’Éternel ; à présent, toute prétention s’en est allée. Et la foi se montre. Elle se sert d’un instrument de guerre étrange,… mais bien connu dans l’histoire d’Israël : les trompettes (voir Jos. 6, 4 ; Jug. 7, 18). Arme irrésistible, parce que la foi qui s’en sert s’appuie sur la Parole divine et sur ses promesses toujours valables (lire Nomb. 10, 9). Eh bien, l’appel de la foi ne pouvait manquer d’être entendu ! Le son éclatant a parlé au cœur de Dieu du danger que couraient les siens. Et sans doute a-t-il aussi parlé solennellement au cœur des hommes de Jéroboam, en train de faire la guerre à leurs frères… et à l’Éternel. — L’armée d’Israël est taillée en pièces et humiliée (v. 18), ayant fourni la preuve que ni la force (v. 3), ni la ruse (v. 13), ne pouvaient venir à bout de la confiance en Dieu.