Année 3, 2 janvier

Job 1, 13-22

Et, un jour, il arriva que ses fils et ses filles mangeaient et buvaient du vin dans la maison de leur frère premier-né ; et un messager vint à Job et dit : Les bœufs labouraient et les ânesses paissaient auprès d’eux, et ceux de Sheba sont tombés [sur eux] et les ont pris, et ils ont frappé les jeunes hommes par le tranchant de l’épée ; et j’ai échappé, moi seul, pour te l’annoncer. Celui-ci parlait encore, qu’un autre vint et dit : Le feu de Dieu est tombé du ciel et a brûlé les brebis et les jeunes hommes, et les a consumés ; et j’ai échappé, moi seul, pour te l’annoncer. Celui-ci parlait encore, qu’un autre vint et dit : Les Chaldéens ont formé trois bandes, et se sont jetés sur les chameaux et les ont pris, et ils ont frappé les jeunes hommes par le tranchant de l’épée ; et j’ai échappé, moi seul, pour te l’annoncer. Celui-ci parlait encore, qu’un autre vint et dit : Tes fils et tes filles mangeaient et buvaient du vin dans la maison de leur frère premier-né, et voici, un grand vent est venu de delà le désert et a donné contre les quatre coins de la maison, et elle est tombée sur les jeunes gens et ils sont morts ; et j’ai échappé, moi seul, pour te l’annoncer. Et Job se leva, et déchira sa robe, et rasa sa tête, et se jeta à terre et se prosterna. Et il dit : Nu je suis sorti du sein de ma mère, et nu j’y retournerai ; l’Éternel a donné, et l’Éternel a pris ; que le nom de l’Éternel soit béni ! En tout cela Job ne pécha pas, et n’attribua rien à Dieu qui fût inconvenable.


Jusqu’ici, l’Éternel avait entouré Son serviteur Job d’une haie de protection (v. 10). Une barrière invisible protège ainsi les croyants, à la fois contre les attaques du dehors, et contre leur propre tendance à quitter le lieu de la bénédiction. Les enfants chrétiens, par exemple, sont gardés par l’autorité vigilante de leurs parents, retenus par l’enseignement reçu dans les réunions. Qu’ils ne renversent pas délibérément cette haie (Eccl. 10, 8) ! — Satan a obtenu la permission d’agir (comp. Luc 22, 31). Il choisit le jour favorable et, avec un empressement qui souligne sa haine, il frappe le malheureux Job de quatre coups successifs. En un moment, notre patriarche, sans avoir pu reprendre haleine (chap. 9, 18), se trouve dépouillé de toute sa prospérité et privé de ses dix enfants. Debout au milieu de ces ruines, il n’en est pas ébranlé, montrant que sa confiance ne reposait pas dans les biens reçus, mais en Celui qui les avait donnés. « Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? », avait insinué le diable (v. 9). Par grâce, Job lui donne tort ; même lorsqu’il n’a plus rien, il continue de craindre Dieu. Satan avait affirmé : « Tu verra s’il ne te maudit pas » (v. 11). — Que le nom de l’Éternel soit béni ! s’écrie Job, quand tout lui a été ôté (v. 21).