Année 3, 19 janvier

Job 18, 1-21

* Et Bildad, le Shukhite, répondit et dit :

Jusques à quand tendrez-vous des pièges avec vos paroles ? Soyez intelligents, et puis nous parlerons.

Pourquoi sommes-nous considérés comme des bêtes, et sommes-nous stupides à vos yeux ?

Toi qui déchires ton âme dans ta colère, la terre sera-t-elle abandonnée à cause de toi, et le rocher sera-t-il transporté de sa place ?

Or la lumière des méchants sera éteinte, et la flamme de son feu ne luira point ;

La lumière sera ténèbres dans sa tente, et sa lampe sera éteinte au-dessus de lui.

Les pas de sa force seront resserrés, et son propre conseil le renversera :

Car il est poussé dans le filet par ses propres pieds ; et il marche sur les mailles du filet ;

Le piège le prend par le talon, le lacet le saisit ;

Sa corde est cachée dans la terre, et sa trappe sur le sentier.

De toutes parts des terreurs l’alarment et le poussent çà et là, s’attachant à ses pas.

Sa force est affaiblie par la faim, et la calamité est prête à son côté.

Le premier-né de la mort dévore les membres de son corps, il dévore ses membres.

Ce qui faisait sa confiance est arraché de sa tente, et il est forcé de marcher vers le roi des terreurs.

Ce qui n’est pas à lui habite dans sa tente, le soufre est répandu sur son habitation.

En bas ses racines sèchent, et en haut ses branches sont coupées.

Sa mémoire périt de dessus la terre, et il n’a pas de nom sur la face du pays.

Il est repoussé de la lumière dans les ténèbres ; on le bannit du monde.

Il n’a pas d’enfants ni de postérité parmi son peuple, personne qui lui survive dans les lieux de son séjour.

Ceux qui viennent après seront étonnés de son jour, comme l’horreur s’est emparée de ceux qui [les] ont précédés.

Certainement, telles sont les demeures de l’inique, et tel est le lieu de celui qui ne connaît pas *Dieu.


En accablant leur ami, Éliphaz, Bildad et Tsophar travaillent, sans s’en rendre compte, à ébranler sa foi. — Accuser quelqu’un, c’est faire l’œuvre habituelle de Satan. Non seulement celui-ci attaque le croyant devant l’Éternel, comme nous l’avons vu faire aux chapitres 1 et 2, mais encore il l’accuse au-dedans de lui-même, en lui inspirant des doutes : « Tu n’as pas la vraie sorte de foi ! Tu n’es pas sauvé ! Tu vois bien que Dieu t’abandonne ! Si tu étais un enfant de Dieu, tu ne te conduirais pas ainsi ». — Et les premiers doutes semés en amènent d’autres, car l’Ennemi en profite pour souffler ensuite : « Puisque tu as des doutes, c’est la preuve que tu n’as pas la foi : un croyant ne peut pas douter ». — Repoussons avec énergie ces « dards enflammés du méchant ». Par quel moyen ? En nous servant du « bouclier de la foi », autrement dit de la simple confiance en Dieu et dans les promesses de Sa Parole (Éph. 6, 16). — Bildad évoque le roi des terreurs (v. 14). C’est la mort, menace permanente, vers laquelle tout homme est contraint de marcher, sans savoir quand il la rencontrera. Mais pour le croyant, elle n’est plus un sujet d’effroi. Jésus, en rencontrant Lui-même volontairement la mort, a rendu impuissant Satan qui en avait le pouvoir (Héb. 2, 14).