Année 3, 2 février

Job 33, 23-33 ; 34, 1-15

S’il y a pour lui un messager, un interprète, un entre mille, pour montrer à l’homme ce qui, pour lui, est la droiture,

Il lui fera grâce, et il dira : Délivre-le pour qu’il ne descende pas dans la fosse : j’ai trouvé une propitiation.

[Alors] sa chair aura plus de fraîcheur que dans l’enfance ; il reviendra aux jours de sa jeunesse ;

Il suppliera +Dieu, et [Dieu] l’aura pour agréable ; et il verra sa face avec des chants de triomphe, et [Dieu] rendra à l’homme sa justice.

Il chantera devant les hommes, et dira : J’ai péché et j’ai perverti la droiture, et il ne me l’a pas rendu ;

Il a délivré mon âme pour qu’elle n’allât pas dans la fosse, et ma vie verra la lumière.

Voilà, *Dieu opère toutes ces choses deux fois, trois fois, avec l’homme,

Pour détourner son âme de la fosse, pour qu’il soit illuminé de la lumière des vivants.

* Sois attentif, Job, écoute-moi ; tais-toi, et moi je parlerai.

S’il y a quelque chose à dire, réponds-moi ; parle, car je désire que tu sois trouvé juste ;

Sinon, écoute-moi ; tais-toi, et je t’enseignerai la sagesse.

Et Élihu reprit la parole et dit :

Sages, écoutez mes paroles, et vous qui avez de la connaissance, prêtez-moi l’oreille ;

Car l’oreille éprouve les discours, comme le palais goûte les aliments.

Choisissons pour nous ce qui est juste, et reconnaissons entre nous ce qui est bon.

Car Job a dit : Je suis juste, et *Dieu a écarté mon droit ;

Mentirai-je contre ma droiture ? ma blessure est incurable, sans qu’il y ait de transgression.

Qui est l’homme qui soit comme Job ? Il boit la moquerie comme l’eau ;

Il marche dans la compagnie des ouvriers d’iniquité, et il chemine avec les hommes méchants.

Car il a dit : Il ne profite de rien à l’homme de trouver son plaisir en Dieu.

C’est pourquoi, hommes de sens, écoutez-moi : Loin de *Dieu la méchanceté, et loin du Tout-puissant l’iniquité !

Car il rendra à l’homme ce qu’il aura fait, et il fera trouver à chacun selon sa voie.

Certainement *Dieu n’agit pas injustement, et le Tout-puissant ne pervertit pas le droit.

Qui a confié la terre à ses soins, et qui a placé le monde entier [sous lui] ?

S’il ne pensait qu’à lui-même et retirait à lui son esprit et son souffle,

Toute chair expirerait ensemble et l’homme retournerait à la poussière.


Les versets 23 et 24 du chapitre 33 dirigent nos pensées sur Jésus, l’interprète par excellence, le messager de l’amour divin. Il est venu montrer à l’homme pécheur le chemin de la droiture, autrement dit l’amener à reconnaître son état, à se juger dans la lumière divine. La vie de Christ ici-bas a, entre autres, ce but : elle manifeste par contraste le véritable état de l’homme. Mais pour que Dieu fasse grâce, une propitiation était nécessaire. Elle a été trouvée : c’est la mort de Christ. Par elle, nous sommes délivrés de la fosse de la destruction. Ce n’est pas tout ! Les versets 25, 26 suggèrent la nouvelle vie, la communion, la joie, la justice, qui sont notre part. Autant de conséquences de la résurrection de Christ, notre médiateur, et de Sa présence actuelle dans la gloire. Enfin, les versets 27, 28 rappellent le témoignage que nous sommes appelés à rendre « devant les hommes », au sujet de ce que Dieu a fait pour nous. Puissions-nous ne pas l’oublier. — Au chapitre 34, Élihu est obligé de parler d’une manière sévère. En se justifiant, Job avait accusé Dieu d’injustice (chap. 32, 2). C’était plus grave qu’il ne le pensait ! Il s’était en cela associé aux incrédules et aux méchants, et devait être repris vertement (Rom. 9, 14).