Année 3, 11 février

Job 39, 22-38

* Est-ce toi qui a donné au cheval sa force ? Est-ce toi qui a revêtu son cou d’une crinière flottante ?

Est-ce toi qui le fais bondir comme la sauterelle ? Son ronflement magnifique est terrible.

Il creuse [le sol] dans la plaine et se réjouit de sa force ; il sort à la rencontre des armes ;

Il se rit de la frayeur et ne s’épouvante pas, et il ne se tourne pas devant l’épée.

Sur lui retentit le carquois, brillent la lance et le javelot.

Frémissant et agité, il dévore le sol, et ne peut se contenir quand sonne la trompette.

Au bruit de la trompette, il dit : Ha ! ha ! et de loin il flaire la bataille, le tonnerre des chefs et le tumulte.

* Est-ce par ton intelligence que l’épervier prend son essor et qu’il étend ses ailes vers le midi ?

Est-ce à ta parole que l’aigle s’élève et qu’il bâtit haut son aire ?

Il demeure dans les rochers et y fait son habitation, sur la dent du rocher et sur les hautes cimes.

De là il épie sa nourriture, ses yeux regardent dans le lointain.

Ses petits sucent le sang, et là où sont les tués, là il est.

* Et l’Éternel répondit à Job et dit :

Celui qui conteste avec le Tout-puissant l’instruira-t-il ? Celui qui reprend +Dieu, qu’il réponde à cela !

* Et Job répondit à l’Éternel et dit :

Voici, je suis une créature de rien, que te répliquerai-je ? Je mettrai ma main sur ma bouche.

J’ai parlé une fois, et je ne répondrai plus ; et deux fois, et je n’ajouterai rien.


Job avait pensé que son bien-être n’intéressait pas l’Éternel. Mais y avait-il une créature quelconque, du petit corbeau au cheval ou à l’aigle, dont Dieu ne s’occupait pas ? S’Il prenait soin de tous les êtres vivants, à plus forte raison veillerait-Il sur Job, Sa créature la plus élevée, possédant même une vie au-delà du tombeau. — Le Seigneur Jésus, dans les évangiles, donne aux siens exactement le même enseignement (comp. v. 3 à Luc 12, 24). Et Il nous invite à ne pas nous faire de souci pour nos besoins de chaque jour ; Dieu les connaît. Une seule chose peut nous manquer — et nous fait souvent défaut — c’est… la foi en ce Dieu fidèle. — L’Éternel vient de parler à Job de Sa création ; celui-ci en conclut justement : « Voici je suis une créature de rien ». Mais il ne peut encore en dire davantage. Lui qui s’était proposé de discuter avec Dieu, pour ainsi dire d’égal à égal (chap. 10, 2 ; 13, 3 ; 23, 3, 4), maintenant que l’occasion lui en est fournie, comprend, devant toute la grandeur de son Créateur, que cela n’est pas possible. C’est une première leçon, mais il lui en reste une autre à apprendre. L’Éternel va parler pour la seconde fois, afin d’amener Job à une pleine et sincère conviction de péché.