Année 3, 14 mars

Psaume 27

De David.

L’Éternel est ma lumière et mon salut : de qui aurai-je peur ? L’Éternel est la force de ma vie : de qui aurai-je frayeur ?

* Quand les méchants, mes adversaires et mes ennemis, se sont approchés de moi pour dévorer ma chair, ils ont bronché et sont tombés.

Quand une armée camperait contre moi, mon cœur ne craindrait pas ; si la guerre s’élève contre moi, en ceci j’aurai confiance :

J’ai demandé une chose à l’Éternel, je la rechercherai : [c’est] que j’habite dans la maison de l’Éternel tous les jours de ma vie, pour voir la beauté de l’Éternel et pour m’enquérir diligemment [de lui] dans son temple.

Car, au mauvais jour, il me mettra à couvert dans sa loge, il me tiendra caché dans le secret de sa tente ; il m’élèvera sur un rocher.

Et maintenant, ma tête sera élevée par-dessus mes ennemis qui sont à l’entour de moi ; et je sacrifierai dans sa tente des sacrifices de cris de réjouissance : je chanterai et je psalmodierai à l’Éternel.

* Éternel ! écoute ; de ma voix, je crie [à toi] : use de grâce envers moi, et réponds-moi.

Mon cœur a dit pour toi : Cherchez ma face. Je chercherai ta face, ô Éternel !

Ne me cache pas ta face, ne repousse point ton serviteur avec colère. Tu as été mon secours ; ne me délaisse pas, et ne m’abandonne pas, ô Dieu de mon salut !

Quand mon père et ma mère m’auraient abandonné, l’Éternel me recueillera.

Éternel ! enseigne-moi ton chemin, et conduis-moi dans [le] sentier uni, à cause de mes ennemis.

Ne me livre pas au désir de mes adversaires ; car de faux témoins se sont élevés contre moi, et des gens qui respirent la violence.

Si je n’avais pas eu la confiance que je verrais la bonté de l’Éternel dans la terre des vivants… !

* Attends-toi à l’Éternel ; fortifie-toi, et que ton cœur soit ferme : oui, attends-toi à l’Éternel.


Dans ce psaume brille toute la confiance du croyant en Celui qui est sa lumière, son salut, la force de sa vie (v. 1 ; comp. Ps. 18, 27, 28, 29). L’épître aux Éphésiens le confirme : le Seigneur est à la fois la lumière et la force du chrétien (Éph. 5, 14 et 6, 10). Qui a réalisé cette confiance envers Dieu comme le Seigneur Jésus ? De même que le psaume 22 est celui de la croix, on a pu appeler celui-ci « le psaume de Gethsémané ». Le verset 2 évoque, d’une manière saisissante, cette foule, armée d’épées et de bâtons, qui s’avance, sous la conduite de Judas, pour s’emparer du Seigneur de gloire. À Sa seule parole : « C’est moi », ils reculent et tombent par terre (Jean 18, 6). — C’est dans la maison de l’Éternel que le psalmiste cherche son refuge (v. 3-5 ; comp. 2 Rois 19, 1, 14), belle figure de la communion, « une chose » que nous avons à demander et à rechercher avant toute autre. Or cette communion n’est pas seulement pour l’heure de l’épreuve, mais pour « tous les jours de ma vie ». Elle est « le climat » nécessaire pour discerner la beauté du Seigneur et faire des progrès dans Sa connaissance. — Le dernier verset vient, comme une réponse d’en haut, apaiser toutes les alarmes du croyant : « Oui, attends-toi à l’Éternel ».