Année 3, 15 mars

Psaume 28

De David.

Éternel ! je crie à toi ; mon rocher ! ne te tais point envers moi ; de peur que, si tu gardes le silence envers moi, je ne sois fait semblable à ceux qui descendent dans la fosse.

Écoute la voix de mes supplications quand je crie à toi, quand j’élève mes mains vers l’oracle de ta sainteté.

Ne m’entraîne pas avec les méchants, ni avec les ouvriers d’iniquité, qui parlent paix avec leur prochain, tandis que la méchanceté est dans leur cœur.

Donne-leur selon leur œuvre et selon l’iniquité de leurs actions ; donne-leur selon l’ouvrage de leurs mains, rends-les selon ce qu’ils ont fait.

Parce qu’ils ne discernent pas les œuvres de l’Éternel, ni l’ouvrage de ses mains, il les détruira et ne les édifiera point.

* Béni soit l’Éternel ! car il a entendu la voix de mes supplications.

L’Éternel est ma force et mon bouclier ; en lui mon cœur a eu sa confiance, et j’ai été secouru ; et mon cœur se réjouit, et je le célébrerai dans mon cantique.

L’Éternel est leur force, et il est le lieu fort des délivrances de son oint.

Sauve ton peuple, et bénis ton héritage ; et pais-les, et élève-les pour toujours.


Les supplications que nous entendons dans ce psaume n’ont rien de comparable avec les prières confiantes qu’un chrétien peut aujourd’hui adresser à son Dieu et Père. Crainte de ne pas obtenir de réponse, effroi devant la mort, peur d’être entraîné avec les méchants, enfin, appel au jugement de ces derniers, tels sont ici les sentiments du fidèle Israélite des temps de la fin. Mais cette détresse intense ne peut que faire ressortir davantage la réponse qu’il reçoit, et la joie qu’il en ressent (v. 6-9). « L’Éternel est ma force », déclare-t-il au verset 7. Et au verset 8 : « L’Éternel est leur force ». L’expérience est individuelle, avant d’être collective. On se rappelle un épisode de l’histoire de David, auteur de notre psaume. De retour à Tsiklag, il trouve la ville incendiée et tous ses habitants emmenés en captivité ; ses compagnons parlent de le lapider ; il est dans une grande détresse. Et c’est alors qu’il se fortifie en l’Éternel son Dieu (1 Sam. 30, 6). Faire comme lui l’expérience de notre entière faiblesse est quelquefois nécessaire, pour réaliser que toute notre force est dans le Seigneur (2 Cor. 12, 10). Remarquons aussi que la réponse de Dieu produit la louange dans le cœur du croyant. Et n’oublions jamais de la Lui exprimer (És. 25, 1) !