Année 3, 27 mars

Psaume 37, 23-40

* Par l’Éternel les pas de l’homme sont affermis, et il prend plaisir à sa voie : s’il tombe, il ne sera pas entièrement abattu ; car l’Éternel lui soutient la main.

J’ai été jeune, et je suis vieux, et je n’ai pas vu le juste abandonné, ni sa semence cherchant du pain : il use de grâce tout le jour, et il prête ; et sa semence sera en bénédiction.

Retire-toi du mal, et fais le bien, et demeure pour toujours ; car l’Éternel aime la droiture, et il n’abandonnera pas ses saints : ils seront gardés à toujours, mais la semence des méchants sera retranchée.

Les justes posséderont le pays, et ils l’habiteront à perpétuité.

* La bouche du juste profère la sagesse, et sa langue parle la droiture ; la loi de son Dieu est dans son cœur, ses pas ne chancelleront pas.

Le méchant épie le juste, et cherche à le faire mourir : l’Éternel ne l’abandonnera pas entre ses mains, et ne le condamnera pas, quand il sera jugé.

Attends-toi à l’Éternel, et garde sa voie ; et il t’élèvera afin que tu possèdes le pays : quand les méchants seront retranchés, tu le verras.

* J’ai vu le méchant puissant, et s’étendant comme un arbre vert croissant dans son lieu natal ; mais il passa, et voici, il n’était plus ; et je l’ai cherché, et il ne s’est plus trouvé.

Prends garde à l’homme intègre, et regarde l’homme droit, car la fin d’un [tel] homme est la paix ; mais les transgresseurs seront détruits ensemble ; la fin des méchants, c’est d’être retranché ;

Mais le salut des justes vient de l’Éternel ; il est leur force au temps de la détresse, et l’Éternel leur aidera et les délivrera ; il les délivrera des méchants et les sauvera, car ils se sont confiés en lui.


« Par l’Éternel les pas de l’homme sont affermis » (v. 23). L’indépendance nous caractérise par nature. Reconnaître que nous avons besoin de Dieu pour chaque pas de notre vie quotidienne est une vérité que nous n’admettons pas volontiers. N’attendons pas d’avoir fait de nombreuses chutes pour en être convaincus, et pour accepter le secours du Seigneur. — Il est question dans ce psaume du juste (ou des justes). C’est le nom donné au résidu juif fidèle ; celui-ci possèdera le pays (v. 9, 11, 22, 29, 34), après le retranchement des méchants, affirmé lui aussi à cinq reprises (v. 9, 22, 28, 34, 38). L’enfant de Dieu, aujourd’hui, a le droit de porter le même titre (Rom. 5, 19). Comment un juste se fait-il reconnaître ? Il use de grâce et donne (v. 21). Sa bouche profère la sagesse, et sa langue parle la droiture ; la loi de son Dieu est dans son cœur (v. 30, 31). Amour, sagesse, vérité, attachement à la Parole, tous ces traits peuvent-ils se remarquer dans notre marche de chaque jour ? En retour, comptons sur la force, l’aide et la délivrance de Dieu (v. 39, 40). Que le juste soit abandonné est en effet inconcevable (v. 25 ; 2 Cor. 4, 9). Et pourtant, nous savons qu’il dut en être ainsi du « juste par excellence » (Job 34, 17 ; Ps. 22, 1).