Année 3, 5 avril

Proverbes 3, 21-35

Mon fils, que [ces choses] ne s’éloignent point de tes yeux : garde le sain conseil et la réflexion, et ils seront la vie de ton âme et la grâce de ton cou. Alors tu iras ton chemin en sécurité, et ton pied ne se heurtera point. Si tu te couches tu n’auras point de crainte ; mais tu te coucheras et ton sommeil sera doux. Ne crains pas la frayeur subite, ni la ruine des méchants quand elle surviendra ; car l’Éternel sera ta confiance, et il gardera ton pied d’être pris.

Ne refuse pas le bien à celui à qui il est dû, quand il est au pouvoir de ta main de le faire.

Ne dis pas à ton prochain : Va et reviens, et je te le donnerai demain, quand tu as la chose par-devers toi.

Ne machine pas du mal contre ton prochain, puisqu’il habite en sécurité près de toi.

Ne conteste pas sans sujet avec un homme, s’il ne t’a pas fait de tort.

Ne porte pas envie à un homme violent, et ne choisis aucune de ses voies ;

Car l’Éternel a en abomination le pervers, et son secret est avec les hommes droits. La malédiction de l’Éternel est dans la maison du méchant, et il bénit l’habitation des justes. Certes il se moque des moqueurs, et il donne la grâce aux débonnaires. Les sages hériteront la gloire, mais la honte est l’élévation des sots.


Retenir les instructions de la sagesse est nécessaire, en premier lieu, à la vie de mon âme. « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole de Dieu » (Luc 4, 4). Ce sera en même temps vis-à-vis des autres un ornement de la grâce (v. 22 ; chap. 1, 9 ; 4, 9). Ma marche s’en trouvera affermie de jour, et durant la nuit, je reposerai en sécurité. Mon sommeil sera doux (v. 24). D’où viennent les hésitations et les erreurs de jugement, qui me font souvent broncher au cours de la journée ? Les craintes et mes tourments d’esprit, qui viennent quelquefois m’assaillir même pendant la nuit ? De ce que j’ai perdu de vue les enseignements du Seigneur, ainsi que la simple confiance en Lui (v. 26), pour raisonner selon mes propres pensées. — Dieu, qui connaît mon cœur égoïste, me rappelle ensuite ce que je dois à mon prochain (v. 27 ; Luc 6, 30). Et Il attend de moi, parce que je suis Son enfant, une entière honnêteté, l’absence du moindre compromis dans mes actes, mes paroles et mes intentions. Sans oublier la douceur chrétienne, qui n’insiste pas sur ses droits (v. 30, 31). N’est-ce pas d’ailleurs là le moyen d’obtenir une plus grande grâce, comme nous le promet Jacques, en citant le verset 34 (Jacq. 4, 6) ?