Année 3, 11 avril

Proverbes 8, 1-21

La sagesse ne crie-t-elle pas, et l’intelligence ne fait-elle pas retentir sa voix ? Au sommet des hauteurs, sur le chemin, aux carrefours, elle se tient debout. À côté des portes, à l’entrée de la ville, là où l’on passe pour entrer, elle crie : À vous, hommes, je crie, et ma voix [s’adresse] aux fils des hommes ! Vous, simples, comprenez la prudence, et vous, sots, comprenez ce qu’est le sens. Écoutez, car je dirai des choses excellentes, et l’ouverture de mes lèvres [prononcera] des choses droites ; car mon palais méditera la vérité, et la méchanceté sera une abomination pour mes lèvres. Toutes les paroles de ma bouche sont selon la justice, il n’y a rien en elles de pervers ni de tortueux ; elles sont toutes claires pour celui qui a de l’intelligence, et droites pour ceux qui ont trouvé la connaissance. Recevez mon instruction, et non pas de l’argent, et la connaissance plutôt que l’or fin choisi ; car la sagesse est meilleure que les rubis, et rien de ce qui fait nos délices ne l’égale.

Moi, la sagesse, je demeure avec la prudence, et je trouve la connaissance [qui vient] de la réflexion. La crainte de l’Éternel, c’est de haïr le mal. Je hais l’orgueil et la hauteur, et la voie d’iniquité, et la bouche perverse. À moi le conseil et le savoir-faire ; je suis l’intelligence ; à moi la force. Par moi les rois règnent, et les princes statuent la justice. Par moi les chefs dominent, et les nobles, tous les juges de la terre.

J’aime ceux qui m’aiment ; et ceux qui me recherchent me trouveront. Avec moi sont les richesses et les honneurs, les biens éclatants et la justice. Mon fruit est meilleur que l’or fin, même que l’or pur ; et mon revenu [meilleur] que l’argent choisi. Je marche dans le chemin de la justice, au milieu des sentiers de juste jugement, pour faire hériter les biens réels à ceux qui m’aiment, et pour remplir leurs trésors.


Comme au chapitre 1, la sagesse se tourne vers les perdus, et fait retentir ses appels de grâce. Elle se poste cette fois sur les hauteurs, sur les chemins, aux portes de la ville, partout où le monde passe. Le carrefour (v. 2) est un endroit de la route où l’occasion se présente de changer de direction. C’est là que, dans la parabole, sont envoyés les serviteurs du roi, afin de chercher et de convier autant de gens qu’ils trouveront (Matt. 22, 9). Le chapitre 9 nous montrera que la sagesse a, elle aussi, son festin préparé, et qu’elle envoie ses servantes pour confirmer son invitation. Vous qui, peut-être, marchez encore sur le chemin large, répondez maintenant à la voix insistante qui vous appelle au carrefour. Cette voix est celle de Jésus, qui veut votre bonheur. Il fait entendre, à ceux qui L’écoutent, des choses excellentes, des paroles droites, claires, véritables (v. 6, 9). Il a en réserve des trésors qui n’ont rien de comparable avec l’or et l’argent de ce monde. Il fait hériter « les biens durables (v. 18, note), réels » (v. 21), les « biens à venir »… « meilleurs et permanents », comme les appellent aussi Hébreux 10, 1, 34. Combien est glorieux, en vérité, « ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » (1 Cor. 2, 9 ; comp. v. 17-21).