Année 3, 17 avril

Proverbes 11, 18-31

Le méchant fait une œuvre trompeuse, mais celui qui sème la justice a un vrai salaire.

Comme la justice [tend] à la vie, celui qui poursuit le mal [tend] à sa mort.

Ceux qui sont pervers de cœur sont en abomination à l’Éternel, mais ceux qui sont intègres dans leurs voies lui sont agréables.

Certainement l’inique ne sera point tenu pour innocent ; mais la semence des justes sera délivrée.

Une femme belle et dépourvue de sens, c’est un anneau d’or au nez d’un pourceau.

Le désir des justes n’est que le bien ; l’attente des méchants, c’est la fureur.

Tel disperse, et augmente encore ; et tel retient plus qu’il ne faut, mais n’en a que disette.

L’âme qui bénit sera engraissée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé.

Celui qui retient le blé, le peuple le maudit ; mais la bénédiction sera sur la tête de celui qui le vend.

Qui recherche le bien cherche la faveur, mais le mal arrive à qui le recherche.

Celui-là tombe qui se confie en ses richesses ; mais les justes verdissent comme la feuille.

Celui qui trouble sa maison héritera le vent, et le fou deviendra serviteur de celui qui est sage de cœur.

Le fruit du juste est un arbre de vie, et le sage gagne les âmes.

Voici, le juste est rétribué sur la terre, combien plus le méchant et le pécheur !


La tendance de notre cœur égoïste est d’accaparer et de retenir plus qu’il ne faut (v. 24, 26). Mais lisons, en Luc 6, 38, ce que recommande le Seigneur Jésus. Le vrai moyen d’être béni soi-même est de s’occuper du bien des autres. Cela défie quelquefois la prudence et la sagesse humaine, mais Dieu n’a pas la même arithmétique que l’homme. Il renverse ses calculs et ses prétentions. Et les richesses sont toujours un piège, pour ceux qui s’y confient (v. 28 ; comp. Marc 10, 24 et 1 Tim. 6, 17, 18). « Riches en bonnes œuvres », telle doit être notre ambition, d’après ce dernier passage. — Pourtant, il existe dans le monde une chose de la plus haute valeur, que nous sommes invités à rechercher et à gagner. Qu’y a-t-il de plus précieux qu’une âme ? Pour acquérir les nôtres, le Seigneur a « vendu tout ce qu’il avait » (Matt. 13, 44-46). Oui, « le sage gagne les âmes » (v. 30). Heureux service, le savons-nous ? C’était celui du disciple André (Jean 1, 41, 42) ; et ce peut être le nôtre aussi, quel que soit notre âge et notre degré de connaissance. Celui qui veut gagner une âme au Seigneur, de quoi a-t-il tout spécialement besoin ? Précisément de cette sagesse prompte à saisir l’occasion (Éph. 5, 15, 16). Et aussi de l’amour, habile à trouver le chemin du cœur (1 Cor. 9, 19, 22).