Année 3, 19 avril

Proverbes 12, 17-28 ; 13, 1-6

Celui qui dit la vérité annonce la justice, mais le faux témoin, la fraude.

Il y a tel homme qui dit légèrement ce qui perce comme une épée, mais la langue des sages est santé.

La lèvre véridique est ferme pour toujours, mais la langue fausse n’est que pour un instant.

La fraude est dans le cœur de ceux qui machinent le mal, mais il y a de la joie pour ceux qui conseillent la paix.

Aucun malheur n’arrive au juste, mais les méchants seront comblés de maux.

Les lèvres menteuses sont en abomination à l’Éternel, mais ceux qui pratiquent la fidélité lui sont agréables.

L’homme avisé couvre la connaissance, mais le cœur des sots proclame la folie.

La main des diligents dominera, mais la [main] paresseuse sera tributaire.

L’inquiétude dans le cœur d’un homme l’abat, mais une bonne parole le réjouit.

Le juste montre le chemin à son compagnon, mais la voie des méchants les fourvoie.

Le paresseux ne rôtit pas sa chasse ; mais les biens précieux de l’homme sont au diligent.

La vie est dans le sentier de la justice, et il n’y a pas de mort dans le chemin qu’elle trace.

Un fils sage [écoute] l’instruction du père, mais le moqueur n’écoute pas la répréhension.

Du fruit de sa bouche l’homme mange du bien, mais l’âme des perfides [mange] la violence.

Qui surveille sa bouche garde son âme ; la ruine est pour celui qui ouvre ses lèvres toutes grandes.

L’âme du paresseux désire, et il n’y a rien ; mais l’âme des diligents sera engraissée.

Le juste hait la parole mensongère, mais le méchant se rend odieux et se couvre de honte.

La justice garde celui qui est intègre dans sa voie, mais la méchanceté renverse le pécheur.


« Qui surveille sa bouche garde son âme… » (chap. 13, 3). Ne nous étonnons donc pas de trouver, dans les Proverbes, autant de recommandations à propos de l’emploi de la langue. Il s’agit, au verset 17, de la vérité. Un enfant de Dieu devrait être connu pour la dire, et toujours, quoi qu’il puisse lui en coûter (Éph. 4, 25) ! La lèvre véridique (v. 19) est le contraire des lèvres menteuses, qui sont « en abomination à l’Éternel » (v. 22). — Le verset 25 nous suggère un autre usage de notre langue : réjouir par une bonne parole ceux dont le cœur est abattu. La bonne parole par excellence, n’est-ce pas la bonne nouvelle de l’évangile ? Par elle, je pourrai montrer le chemin à mon compagnon (v. 26). — Montrer le chemin, c’est montrer Jésus (Jean 14, 6) par mes paroles, et surtout par mes œuvres ! Lui était ce Fils sage qui écoute l’instruction du Père (chap. 13, 1 ; Jean 8, 49). — Nous retrouvons ici le paresseux avec son opposé, le diligent (v. 24, 27 et chap. 13, 4). En négligeant de rôtir sa chasse (v. 27), le paresseux se prive de nourriture. Souvenons-nous qu’un effort personnel est indispensable, pour retenir et assimiler les vérités bibliques que nous avons pu lire ou entendre (notes prises et relues, versets appris par cœur, etc.). Ne soyons pas « paresseux à écouter » (Héb. 5, 11).