Année 3, 21 avril

Proverbes 14, 1-16

La sagesse des femmes bâtit leur maison, mais la folie la détruit de ses propres mains.

Celui qui marche dans sa droiture craint l’Éternel, mais celui qui est pervers dans ses voies le méprise.

Dans la bouche du fou est la verge d’orgueil, mais les lèvres des sages les gardent.

Où il n’y a point de bœufs, la crèche est vide ; et l’abondance du revenu est dans la force du bœuf.

Le témoin fidèle ne ment pas, mais le faux témoin profère des mensonges.

Le moqueur cherche la sagesse, et il n’y en a pas [pour lui] ; mais la connaissance est aisée pour l’homme intelligent.

Éloigne-toi de la présence de l’homme insensé, chez qui tu n’as pas aperçu des lèvres de connaissance.

La sagesse de l’homme avisé est de discerner sa voie, mais la folie des sots est tromperie.

Les fous se moquent du péché, mais pour les hommes droits il y a faveur.

Le cœur connaît sa propre amertume, et un étranger ne se mêle pas à sa joie.

La maison des méchants sera détruite, mais la tente des hommes droits fleurira.

Il y a telle voie qui semble droite à un homme, mais des voies de mort en sont la fin.

Même dans le rire le cœur est triste ; et la fin de la joie, c’est le chagrin.

Le cœur qui s’éloigne [de Dieu] sera rassasié de ses propres voies, mais l’homme de bien [le sera] de ce qui est en lui.

Le simple croit toute parole, mais l’homme avisé discerne ses pas.

Le sage craint, et se retire du mal ; mais le sot est arrogant et a de l’assurance.


« La sagesse des femmes » est en rapport avec leur maison (v. 1). À notre siècle, où la femme mariée cherche souvent à jouer un rôle dans tous les domaines, excepté celui de son propre foyer, il est opportun de souligner cet enseignement biblique (Tite 2, 5). Ne faut-il pas toute sagesse divine pour l’éducation chrétienne des enfants ? Même les tâches quotidiennes du ménage, lesquelles paraissent trop humbles et trop monotones à certaines, ont un grand prix pour le Seigneur. — Plusieurs versets établissent ce que Dieu appelle la folie. Il ne l’apprécie pas selon les mêmes points de vue que le monde (1 Cor. 1, 19, 20). Un des caractères du fou est qu’il se moque du péché (v. 9). Or c’est en même temps mépriser la croix, qui fut nécessaire pour ôter celui-ci ; et il n’y a pas de plus grand outrage pour Dieu. — Le verset 13 définit la joie de l’incrédule en contraste avec celle du croyant (chap. 13, 9). L’espérance du chrétien maintient la joie dans son cœur, même au travers de ses peines. Il peut être à la fois « attristé mais toujours joyeux » (2 Cor. 6, 10). Alors qu’inversement, pour le monde, « même dans le rire le cœur est triste… » (v. 13). Pauvre et sinistre joie, que celle qui ne fait que masquer, un court moment, la perspective du terrible jugement à venir.