Année 3, 22 avril

Proverbes 14, 17-35

L’homme prompt à la colère agit follement, et l’homme qui fait des machinations est haï.

Les simples héritent la folie, mais les avisés sont couronnés de connaissance.

Les iniques se courbent devant les bons, et les méchants, aux portes du juste.

Le pauvre est haï, même de son compagnon, mais les amis du riche sont en grand nombre.

Qui méprise son prochain pèche, mais bienheureux celui qui use de grâce envers les malheureux !

Ceux qui machinent du mal ne s’égarent-ils pas ? Mais la bonté et la vérité sont pour ceux qui méditent le bien.

En tout travail il y a profit, mais la parole des lèvres ne mène qu’à la disette.

Les richesses des sages sont leur couronne ; la folie des sots est folie.

Un témoin fidèle délivre les âmes, mais la tromperie profère des mensonges.

Dans la crainte de l’Éternel il y a la sécurité de la force, et il y a un refuge pour ses fils.

La crainte de l’Éternel est une fontaine de vie, pour faire éviter les pièges de la mort.

La gloire d’un roi, c’est la multitude du peuple, mais dans le manque de peuple est la ruine d’un prince.

La lenteur à la colère est grande intelligence, mais celui qui est d’un esprit impatient exalte la folie.

Un cœur sain est la vie de la chair, mais l’envie est la pourriture des os.

Qui opprime le pauvre outrage Celui qui l’a fait, mais celui qui l’honore use de grâce envers l’indigent.

Le méchant est chassé par son iniquité, mais le juste est plein de confiance, dans sa mort [même].

La sagesse demeure dans le cœur de celui qui a du discernement, mais ce qui est au-dedans des sots est connu.

La justice élève une nation, mais le péché est la honte des peuples.

La faveur du roi est pour le serviteur intelligent, mais sa colère est sur celui qui fait honte.


« L’homme prompt à la colère agit follement » (v. 17 ; comp. Eccl. 7, 9). Au contraire, « la lenteur à la colère est grande intelligence… » (v. 29 ; voir aussi Jacq. 1, 19) ; et c’est un caractère souvent attribué à Dieu Lui-même (Exo. 34, 6 ; Nomb. 14, 18, etc.). Combien d’actes ou de paroles, prononcées sur le coup de l’irritation, qui sont ensuite amèrement regrettées ! Plutôt qu’un « esprit impatient », montrons donc cette grande intelligence : faisons précéder l’explosion de notre colère d’un moment de réflexion (ou mieux, de prière). Nous constaterons plus d’une fois, ensuite, qu’il ne subsiste aucun motif valable à notre irritation. Celui qui sait qu’il a l’approbation de Dieu est capable de s’attendre paisiblement à Lui (comp. 1 Rois 22, 24, 25). « Bienheureux celui qui use de grâce envers les malheureux » (v. 21). Sous prétexte que les bonnes œuvres sont sans valeur pour accomplir notre salut, nous pourrions être portés à les négliger. Or justement, les enfants de Dieu sont invités « à être les premiers dans les bonnes œuvres » (Tite 3, 14), sans toutefois perdre de vue que l’état des âmes passe avant les besoins matériels. Le verset 25 nous rappelle le témoin par excellence… mais également ce qui doit caractériser tout témoignage fidèle : montrer aux âmes le chemin de la délivrance.