Année 3, 23 avril

Proverbes 15, 1-15

Une réponse douce détourne la fureur, mais la parole blessante excite la colère.

La langue des sages fait valoir la connaissance, mais la bouche des sots fait jaillir la folie.

Les yeux de l’Éternel sont en tout lieu, regardant les méchants et les bons.

La bénignité de la langue est un arbre de vie, mais la perversité en elle est un brisement d’esprit.

Le fou méprise l’instruction de son père, mais celui qui a égard à la répréhension devient avisé.

Dans la maison du juste il y a un grand trésor, mais dans le revenu du méchant il y a du trouble.

Les lèvres des sages répandent la connaissance, mais le cœur des sots ne fait pas ainsi.

Le sacrifice des méchants est en abomination à l’Éternel, mais la prière des hommes droits lui est agréable.

La voie du méchant est en abomination à l’Éternel, mais il aime celui qui poursuit la justice.

Une discipline fâcheuse attend celui qui abandonne le [droit] sentier ; celui qui hait la correction mourra.

Le shéol et l’abîme sont devant l’Éternel, combien plus les cœurs des fils des hommes !

Le moqueur n’aime pas celui qui le reprend ; il ne va pas vers les sages.

Le cœur joyeux égaie le visage, mais par le chagrin du cœur l’esprit est abattu.

Le cœur de l’homme intelligent cherche la connaissance, mais la bouche des sots se repaît de folie.

Tous les jours du malheureux sont mauvais, mais le cœur heureux est un festin continuel.


Le moyen d’apaiser notre propre colère, nous l’avons appris hier, c’est la patience et la prière. Voici à présent un remède à la colère des autres : ce baume souverain s’appelle « une parole douce ». La réponse humble et paisible de Gédéon aux hommes d’Éphraïm, en Juges 8, 1-3, a eu raison de leur irritation. Et ce n’est pas la moindre des victoires de cet homme de foi. À l’opposé, « une parole blessante », comme son nom l’indique, ouvre une blessure, qui est ensuite bien difficile à guérir. — Rapprochons les versets 5, 10, 12 (ainsi que les v. 31, 32). Avoir égard à la répréhension et à la correction, permet de devenir avisé. C’est en tenir compte pour éviter de recommencer à mal faire. Le chapitre 13, 24 (et Héb. 12, 6, par rapport à Dieu) nous a affirmé que nos parents nous montrent leur amour en nous disciplinant ! Le secret pour accepter la répréhension est par conséquent de comprendre qu’elle est dictée par le vrai amour, et qu’elle a en vue « notre profit ». Ne soyons pas comme le moqueur, qui n’aime pas celui qui le reprend (v. 12). — « La prière des hommes droits lui est agréable », affirme le verset 8. La droiture est en effet l’absence de volonté propre, la pleine soumission à la pensée de Dieu, lequel pourra alors exaucer une telle prière (1 Jean 5, 14, 15).