Année 3, 28 mai

Ésaïe 40, 1-17

* Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem, et criez-lui que son temps de détresse est accompli, que son iniquité est acquittée ; qu’elle a reçu de la main de l’Éternel le double pour tous ses péchés.

La voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin de l’Éternel, aplanissez dans le lieu stérile une route pour notre Dieu. Toute vallée sera relevée, et toute montagne et [toute] colline seront abaissées ; et ce qui est tortu sera rendu droit, et les lieux raboteux deviendront une plaine unie. Et la gloire de l’Éternel sera révélée, et toute chair ensemble la verra ; car la bouche de l’Éternel a parlé.

Une voix dit : Crie. Et il dit : Que crierai-je ? — Toute chair est de l’herbe, et toute sa beauté comme la fleur des champs. L’herbe est desséchée, la fleur est fanée ; car le souffle de l’Éternel a soufflé dessus. Certes, le peuple est de l’herbe. L’herbe est desséchée, la fleur est fanée, mais la parole de notre Dieu demeure à toujours.

Sion, messagère de bonnes nouvelles, monte sur une haute montagne ; élève ta voix avec force, Jérusalem, messagère de bonnes nouvelles : élève-la, ne crains point ; dis aux villes de Juda : Voici votre Dieu ! Voici, le Seigneur l’Éternel viendra avec puissance, et son bras dominera pour lui. Voici, son salaire est avec lui, et sa récompense devant lui. Comme un berger il paîtra son troupeau ; par son bras il rassemblera les agneaux et les portera dans son sein ; il conduira doucement celles qui allaitent.

Qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main, et réglé les cieux avec l’empan, et mesuré dans un boisseau la poussière de la terre ? Qui a pesé les montagnes au crochet, ou les collines dans la balance ? Qui a dirigé l’Esprit de l’Éternel, et l’a instruit comme l’homme de son conseil ? Avec qui a-t-il tenu conseil, et [qui] lui a donné de l’intelligence, et l’a instruit dans le sentier du juste jugement, et lui a enseigné la connaissance, et lui a fait connaître le chemin de l’intelligence ? Voici, les nations sont réputées comme une goutte d’un seau, et comme la poussière d’une balance ; voici, il enlève les îles comme un atome. Et le Liban ne suffit pas pour le feu, et ses bêtes ne suffisent pas pour l’holocauste. Toutes les nations sont comme un rien devant lui ; elles sont réputées par lui comme moins que le néant et le vide.


Les chapitres 40 à 66 forment un ensemble bien distinct, au point qu’ils ont pu être appelés quelquefois « le second livre d’Ésaïe ». La première partie avait pour sujet principal l’histoire passée et future d’Israël, ainsi que celle des nations auxquelles il a eu (et aura) affaire. Dans la division que nous abordons, il est question essentiellement de l’œuvre de Dieu dans les cœurs, pour les tourner vers Lui. Notre prière, en abordant cette lecture, est qu’une telle œuvre se fasse dans chacun de nos cœurs. Seule la grâce divine peut l’accomplir, et pour cette raison, Dieu commence par parler de consolation et de pardon. — Parmi les « cris » qui retentissent au début de ce chapitre (v. 2, 3, 6, 9), il est un message que nous reconnaissons : ce sera celui de Jean le baptiseur (Jean 1, 23). Les évangiles nous apprendront de quelle manière il a préparé le chemin du Seigneur Jésus. L’appel suivant (cité en 1 Pier. 1, 24, 25) compare le caractère fragile et passager de la chair, y compris ce qu’elle peut produire de plus beau (sa fleur), avec « la vivante et permanente parole de Dieu » (comp. Matt. 24, 35). Enfin, Jérusalem est invitée à annoncer à tous : « Voici votre Dieu… ». Sommes-nous aussi des messagers de bonnes nouvelles (comp. 2 Rois 7, 9) ?