Année 3, 2 juin

Ésaïe 43, 8-28

Fais sortir le peuple aveugle qui a des yeux, et les sourds qui ont des oreilles. Que toutes les nations soient réunies ensemble, et que les peuples se rassemblent ! Qui d’entre eux a déclaré cela, et nous a fait entendre les choses précédentes ? Qu’ils produisent leurs témoins et qu’ils se justifient, ou qu’ils entendent, et disent : C’est la vérité ! Vous êtes mes témoins, dit l’Éternel, [vous] et mon serviteur que j’ai choisi, afin que vous connaissiez, et que vous me croyiez, et que vous compreniez que moi je suis le Même : avant moi aucun *Dieu n’a été formé, et après moi il n’y en aura pas. Moi, moi, je suis l’Éternel, et hors moi il n’y en a point qui sauve. Moi, j’ai déclaré, et j’ai sauvé, et j’ai fait entendre, quand il n’y avait pas de [dieu] étranger au milieu de vous ; et vous êtes mes témoins, dit l’Éternel, que je suis *Dieu. Aussi, depuis qu’il y a un jour, je suis le Même, et il n’y a personne qui délivre de ma main : j’opérerai, et qui peut [m’en] détourner ?

Ainsi dit l’Éternel, votre rédempteur, le Saint d’Israël : À cause de vous j’ai envoyé à Babylone, et je les ai fait descendre tous comme des fugitifs, même les Chaldéens, dans les vaisseaux où s’entend leur cri. Moi, je suis l’Éternel, votre Saint, le créateur d’Israël, votre roi.

Ainsi dit l’Éternel, qui donne un chemin dans la mer et un sentier dans les eaux puissantes, qui fait sortir le char et le cheval, l’armée et les forts, — ils sont couchés ensemble, ils ne se lèveront pas ; ils finissent, éteints comme une mèche : Ne vous souvenez pas des choses précédentes, et ne considérez pas les choses anciennes. Voici, je fais une chose nouvelle ; maintenant elle va germer : ne la connaîtrez-vous pas ? Oui, je mettrai un chemin dans le désert, des rivières dans le lieu désolé. La bête des champs me glorifiera, les chacals et les autruches ; car j’ai donné des eaux dans le désert, des rivières dans le lieu désolé, pour abreuver mon peuple, mon élu. J’ai formé ce peuple pour moi-même ; ils raconteront ma louange. Mais tu ne m’as pas invoqué, ô Jacob ; car tu as été las de moi, ô Israël. Tu ne m’as pas apporté le menu bétail de tes holocaustes, et tu ne m’as pas glorifié par tes sacrifices. Je ne t’ai pas asservi à des offrandes de gâteau, et je ne t’ai pas fatigué pour l’encens. Tu n’as pas acheté pour moi du roseau aromatique pour de l’argent, et tu ne m’as pas rassasié de la graisse de tes sacrifices ; mais tu m’as asservi par tes péchés, tu m’as fatigué par tes iniquités. — C’est moi, c’est moi qui efface tes transgressions à cause de moi-même ; et je ne me souviendrai pas de tes péchés. Fais-moi souvenir, plaidons ensemble ; raconte toi-même, afin que tu sois justifié. Ton premier père a péché, et tes médiateurs se sont rebellés contre moi ; et j’ai profané les chefs du lieu saint, et j’ai livré Jacob à la destruction et Israël à l’opprobre.


Considérons les noms magnifiques que Dieu se donne, dans les versets 11-15 : l’Éternel, le Même,… votre Rédempteur, votre Saint, le Créateur d’Israël, votre Roi. Hors Lui, il n’y en a point qui sauve. « Il n’y a de salut en aucun autre », reprendra l’apôtre Pierre en Actes 4, 12. — Mais la vie chrétienne ne se limite pas au salut. Dieu a des droits sur nous, comme sur Son peuple terrestre : « J’ai formé ce peuple pour moi-même ; ils raconteront ma louange » (v. 21). Certes, Israël n’a pas reconnu ces droits (v. 22…), mais dans la chrétienté actuelle, l’importance de la louange et du culte est tout aussi méconnue ! — « Pour moi-même » ! C’est aussi à cause de Lui-même (v. 25) que Dieu efface les péchés. Sa gloire exige notre sainteté. Il y pourvoit personnellement, bien qu’Il soit le Dieu offensé : « C’est moi, c’est moi qui efface tes transgressions ». Et Il ne se contente pas de les ôter ; Il promet : « Je ne me souviendrai pas de tes péchés ». Quelle grâce ! Toutefois, Il ajoute : Fais-moi souvenir… raconte toi-même. Dieu nous laisse le soin de confesser notre état, nos propres fautes, afin de faire pleinement ressortir l’œuvre accomplie pour les expier. Cela fait partie de Sa louange que nous avons à raconter.