Année 3, 4 juillet

Matthieu 3, 1-17

Or, en ces jours-là vient Jean le baptiseur, prêchant dans le désert de la Judée, et disant : Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché. Car c’est ici celui dont il a été parlé par Ésaïe le prophète, disant : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du *Seigneur, faites droits ses sentiers ». Or Jean lui-même avait son vêtement de poil de chameau et une ceinture de cuir autour de ses reins ; et sa nourriture était des sauterelles et du miel sauvage.

Alors Jérusalem, et toute la Judée, et tout le pays des environs du Jourdain, sortaient vers lui ; et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, confessant leurs péchés.

Et voyant plusieurs des pharisiens et des sadducéens venir à son baptême, il leur dit : Race de vipères, qui vous a avertis de fuir la colère qui vient ? Produisez donc du fruit qui convienne à la repentance ; et ne pensez pas de dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ; car je vous dis que Dieu peut, de ces pierres, susciter des enfants à Abraham. Et déjà la cognée est mise à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit est coupé et jeté au feu. Moi, je vous baptise d’eau pour la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales : lui vous baptisera de l’Esprit Saint et de feu. Il a son van dans sa main, et il nettoiera entièrement son aire et assemblera son froment dans le grenier ; mais il brûlera la balle au feu inextinguible.

Alors Jésus vient de Galilée au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui ; mais Jean l’en empêchait fort, disant : Moi, j’ai besoin d’être baptisé par toi, et toi, tu viens à moi ! Et Jésus, répondant, lui dit : Laisse faire maintenant, car ainsi il nous est convenable d’accomplir toute justice. Alors il le laissa faire. Et Jésus, ayant été baptisé, remonta aussitôt, de l’eau ; et voici, les cieux lui furent ouverts, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe, et venir sur lui. Et voici une voix qui venait des cieux, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir.


Comme un ambassadeur précède un haut personnage, Jean le baptiseur proclame la prochaine apparition du Roi. Mais ce dernier ne saurait prendre place au milieu d’un peuple indifférent à son état de péché. La prédication de Jean est donc un appel à la repentance. Par contre, aux pharisiens et aux sadducéens, qui venaient à son baptême en propres justes, il annonce le jugement. — On comprend que Jean soit déconcerté, quand Celui dont il ne s’estimait pas digne de porter les sandales, se présente à Son tour pour être baptisé par lui. Mais nous entendons, au verset 15, la première parole prononcée par Jésus dans cet évangile : « Laisse faire maintenant… ». L’homme n’a su faire que le mal ; il convient dorénavant de laisser Dieu agir en Christ, et « accomplir toute justice » (Rom. 10, 3). « Alors il Le laissa faire », est-il dit de Jean, bien que ce soit lui qui baptise. N’avons-nous pas toujours intérêt, nous aussi, à laisser faire le Seigneur ? — Jésus remonte aussitôt de l’eau, car Il n’a, Lui, rien à confesser. Et voici que le ciel s’ouvre, pour Lui rendre un double témoignage : le Saint Esprit descend sur Lui, comme l’huile de l’onction qui jadis désignait le roi (comp. 1 Sam. 16, 13). En même temps, Il reçoit de Son Père une douce parole d’amour et d’approbation.