Année 3, 6 juillet

Matthieu 4, 12-25

Or, ayant ouï dire que Jean avait été livré, il se retira en Galilée ; et ayant quitté Nazareth, il alla demeurer à Capernaüm, qui est au bord de la mer, sur les confins de Zabulon et de Nephthali, afin que fût accompli ce qui avait été dit par Ésaïe le prophète, disant : « Terre de Zabulon, et terre de Nephthali, chemin de la mer au-delà du Jourdain, Galilée des nations : le peuple assis dans les ténèbres a vu une grande lumière ; et sur ceux qui sont assis dans la région et dans l’ombre de la mort, la lumière s’est levée ». Dès lors Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché.

Et comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient un filet dans la mer, car ils étaient pêcheurs ; et il leur dit : Venez après moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. Et eux aussitôt, ayant laissé leurs filets, le suivirent. Et, passant de là plus avant, il vit deux autres frères, Jacques le [fils] de Zébédée, et Jean son frère, dans la nacelle avec Zébédée leur père, raccommodant leurs filets, et il les appela ; et eux aussitôt, ayant quitté la nacelle et leur père, le suivirent.

Et Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant l’évangile du royaume, et guérissant toute sorte de maladies et toute sorte de langueurs parmi le peuple. Et sa renommée se répandit dans toute la Syrie ; et on lui amena tous ceux qui se portaient mal, qui étaient affligés de diverses maladies et de divers tourments, et des démoniaques, et des lunatiques, et des paralytiques, et il les guérit. Et de grandes foules le suivirent de la Galilée, et de Décapolis, et de Jérusalem, et de Judée, et de par-delà le Jourdain.


La citation d’Ésaïe 9, 1, 2, comporte, au verset 16, une légère variante. Au temps du prophète, le peuple « marchait » encore dans les ténèbres. Il est maintenant « assis », ayant pris sa place loin de la lumière de Dieu, et ayant perdu tout courage, toute espérance. C’est précisément le moment où Dieu peut intervenir. Celui qui est la lumière paraît, apportant la délivrance. Il passe. À Son appel, saisis par Son amour, quelques disciples s’attachent à Lui et Le suivent. Deux ici ; deux là : Simon et André ; Jacques et Jean. C’est, pour ces hommes, l’instant décisif, celui qui soudain a tout changé dans leur vie, et qu’ensuite ils n’oublieront plus (chap. 19, 27). Oui, ils quittent aussitôt leur père, la nacelle, les filets. Mais c’est pour trouver un Maître comme il n’y en eut jamais d’autre, et la promesse d’une tâche nouvelle : ils deviendront pêcheurs d’hommes. Le moment venu, le Seigneur fera d’eux des évangélistes et des apôtres. — Tous les chrétiens ne sont pas appelés à abandonner leur gagne-pain ou à renoncer à jouir des liens de famille. Mais tous ont entendu, un jour ou l’autre, dans leur cœur, la voix connue qui leur disait : « Suis-moi ». Y avez-vous répondu ? — Les versets 23, 24 résument admirablement toute l’activité d’amour du Seigneur Jésus.