Année 3, 7 juillet

Matthieu 5, 1-16

Or, voyant les foules, il monta sur la montagne ; et lorsqu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui ; et ayant ouvert la bouche, il les enseignait, disant : Bienheureux les pauvres en esprit, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux ; bienheureux ceux qui mènent deuil, car c’est eux qui seront consolés ; bienheureux les débonnaires, car c’est eux qui hériteront de la terre ; bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car c’est eux qui seront rassasiés ; bienheureux les miséricordieux, car c’est à eux que miséricorde sera faite ; bienheureux ceux qui sont purs de cœur, car c’est eux qui verront Dieu ; bienheureux ceux qui procurent la paix, car c’est eux qui seront appelés fils de Dieu ; bienheureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car c’est à eux qu’est le royaume des cieux. Vous êtes bienheureux quand on vous injuriera, et qu’on vous persécutera, et qu’on dira, en mentant, toute espèce de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous et tressaillez de joie, car votre récompense est grande dans les cieux ; car on a persécuté ainsi les prophètes qui ont été avant vous.

Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel a perdu sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ? Il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors et à être foulé aux pieds par les hommes.

Vous êtes la lumière du monde : une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Aussi n’allume-t-on pas une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe ; et elle luit pour tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.


Suivre Jésus, c’est d’abord Lui obéir (Jean 12, 26). Dès lors, on peut manifester les mêmes caractères que Lui. Ces caractères, le Seigneur va maintenant les enseigner à Ses disciples. Bienheureux ceux qui ont une foi simple et ne font pas valoir leur propre intelligence ; ceux qui s’affligent de la méchanceté du monde, sans se lasser pour autant d’y exercer la bonté et la miséricorde ; ceux qui supportent, pour le nom du Seigneur, toutes sortes d’injustices et de persécutions… Ce n’est pas le genre de bonheur que souhaite la majorité des hommes, loin de là. Mais aux croyants, il suffit, pour être heureux, bienheureux, d’avoir l’approbation du Seigneur. Et les joies du royaume leur sont réservées. Aux versets 13, 14, il s’agit de leur position actuelle. En se tenant séparé du mal, le chrétien remplit sur la terre le rôle du « sel », qui préserve de la corruption ; il a de la saveur et doit en donner (voir Job 6, 6). Il est aussi « lumière », responsable de faire briller les caractères moraux de Dieu devant les hommes, et d’abord aux yeux de « ceux qui sont dans la maison » : sa propre famille, et également l’Assemblée, maison de Dieu. Le boisseau est le symbole du commerce et des affaires, le lit celui de la paresse ; deux extrêmes, susceptibles l’un comme l’autre d’éteindre tout le rayonnement que devrait avoir un enfant de Dieu.