Année 3, 10 juillet

Matthieu 6, 1-18

Prenez garde de ne pas faire votre aumône devant les hommes, pour être vus par eux ; autrement vous n’avez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. Quand donc tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, pour être glorifiés par les hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, en sorte que ton aumône soit [faite] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.

Et quand tu pries, ne sois pas comme les hypocrites, car ils aiment à prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des rues, en sorte qu’ils soient vus des hommes. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera. Et quand vous priez, n’usez pas de vaines redites, comme ceux des nations, car ils s’imaginent qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup. Ne leur ressemblez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. Vous donc, priez ainsi : Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre. Donne-nous aujourd’hui le pain qu’il nous faut ; et remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous remettons à nos débiteurs ; et ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal. Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi à vous ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père ne pardonnera pas non plus vos fautes.

Et quand vous jeûnez, ne prenez pas, comme les hypocrites, un air morne, car ils donnent à leur visage un air défait, en sorte qu’il paraisse aux hommes qu’ils jeûnent. En vérité, je vous dis : ils ont déjà leur récompense ! Mais toi, quand tu jeûnes, oins ta tête et lave ton visage, en sorte qu’il ne paraisse pas aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui [demeure] dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera.


Les aumônes (v. 1-4), les prières (v. 5-15) et les jeûnes (v. 16-18), sont trois principales manières par lesquelles les hommes pensent s’acquitter de leurs « devoirs religieux ». Quand ces actes sont faits de manière à être remarqués par autrui, la considération qu’on en retire, tient déjà lieu de récompense (Jean 5, 44). Hélas ! le cœur humain est si rusé, qu’il se sert des meilleures choses pour se donner de l’importance. Les dons les plus généreux, pourvu qu’on les voie, peuvent aller de pair avec le pire égoïsme ; la contrition peut être sur le visage… et le contentement de soi-même au fond du cœur. — Le Seigneur nous enseigne comment prier. Il ne s’agit en aucune façon d’un acte méritoire, mais de l’humble présentation de nos besoins à notre Père céleste, dans le secret de notre chambre. Nos prières ne sont-elles pas trop souvent des phrases machinales, de fastidieuses répétitions (voir Eccl. 5, 2) ? Oui, même cette belle prière enseignée par le Seigneur à Ses disciples (v. 9-13), parfaitement adaptée aux besoins du moment, est devenue pour beaucoup une vaine redite. L’enfant de Dieu a des privilèges que l’Israélite ne possédait pas. Il peut s’approcher en tout temps, par l’Esprit, du trône de la grâce au nom du Seigneur Jésus. En profitons-nous ?