Année 3, 14 juillet

Matthieu 8, 1-17

Et quand il fut descendu de la montagne, de grandes foules le suivirent. Et voici, un lépreux s’approchant, se prosterna devant lui, disant : Seigneur, si tu veux, tu peux me rendre net. Et [Jésus], étendant la main, le toucha, disant : Je veux, sois net. Et aussitôt il fut nettoyé de sa lèpre. Et Jésus lui dit : Prends garde de ne le dire à personne ; mais va, montre-toi au sacrificateur et offre le don que Moïse a ordonné, pour qu’il leur serve de témoignage.

Et comme il entrait dans Capernaüm, un centurion vint à lui, le suppliant, et disant : Seigneur, mon serviteur est couché à la maison, atteint de paralysie, horriblement tourmenté. Et Jésus lui dit : J’irai, moi, et je le guérirai. Et le centurion répondit et dit : Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; mais dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri ; car moi aussi, je suis un homme placé sous l’autorité [d’autrui], ayant sous moi des soldats ; et je dis à l’un : Va, et il va ; et à un autre : Viens, et il vient ; et à mon esclave : Fais cela, et il le fait. Et Jésus, l’ayant entendu, s’en étonna, et dit à ceux qui [le] suivaient : En vérité, je vous dis : je n’ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi. Et je vous dis que plusieurs viendront d’orient et d’occident, et s’assiéront avec Abraham et Isaac et Jacob dans le royaume des cieux ; mais les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents. Et Jésus dit au centurion : Va, et qu’il te soit fait comme tu as cru ; et à cette heure-là son serviteur fut guéri.

Et Jésus, étant venu dans la maison de Pierre, vit la belle-mère de Pierre couchée là et ayant la fièvre ; et il lui toucha la main, et la fièvre la quitta ; et elle se leva et le servit.

Et le soir étant venu, on lui apporta beaucoup de démoniaques ; et il chassa les esprits par [une] parole, et guérit tous ceux qui se portaient mal ; en sorte que fût accompli ce qui a été dit par Ésaïe le prophète, disant : « Lui-même a pris nos langueurs, et a porté nos maladies ».


Le service d’amour et de justice du Seigneur succède à Son enseignement. Nous assistons d’abord à trois guérisons. Le lépreux du verset 2 connaît le pouvoir de Jésus. Mais il doute de Son amour : « Si tu veux, tu peux… ». Jésus voulait, et le guérit (Os. 11, 3, fin). — Le centurion de Capernaüm s’approche dans le double sentiment de l’autorité toute-puissante du Seigneur, et de sa propre indignité. « Dis seulement une parole… ». Cette foi exceptionnelle étonne et réjouit le Seigneur Jésus. Il la donne en exemple à ceux qui Le suivent, et elle nous humilie aussi, n’est-ce pas ? — Enfin, il est nécessaire que le Maître agisse également dans les familles des siens. Il guérit la belle-mère de Son disciple Pierre. — Jésus ne s’est pas occupé des malades à la manière des médecins, qui examinent, font un diagnostic, rédigent une ordonnance, perçoivent leurs honoraires, et s’en vont. Il ne s’est pas contenté de guérir. Il a Lui-même « pris nos langueurs et a porté nos maladies », remontant à leur source qui est le péché. Il en a senti tout le poids, toute l’amertume (Jean 11, 35). Une telle sympathie n’est-elle pas plus précieuse que la délivrance proprement dite ? C’est l’expérience de beaucoup de malades chrétiens.