Année 3, 16 juillet

Matthieu 9, 1-17

Et étant monté dans la nacelle, il passa à l’autre rive, et vint dans sa propre ville. Et voici, on lui apporta un paralytique couché sur un lit. Et Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : Aie bon courage, [mon] enfant, tes péchés sont pardonnés. Et voici, quelques-uns des scribes dirent en eux-mêmes : Cet homme blasphème. Et Jésus, voyant leurs pensées, dit : Pourquoi pensez-vous du mal dans vos cœurs ? Car lequel est le plus facile, de dire : Tes péchés sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi et marche ? Or, afin que vous sachiez que le fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés… ; alors il dit au paralytique : Lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. Et il se leva et s’en alla dans sa maison. Et les foules, ayant vu cela, furent saisies de crainte, et elles glorifièrent Dieu qui donnait un tel pouvoir aux hommes.

Et Jésus, passant de là plus avant, vit un homme nommé Matthieu, assis au bureau de recette ; et il lui dit : Suis-moi. Et se levant, il le suivit. Et il arriva, comme il était à table dans la maison, que voici, beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent et se mirent à table avec Jésus et ses disciples ; ce que les pharisiens ayant vu, ils dirent à ses disciples : Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? Et Jésus, l’ayant entendu, leur dit : Ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. Mais allez et apprenez ce que c’est que : « Je veux miséricorde et non pas sacrifice » ; car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.

Alors les disciples de Jean viennent à lui, disant : Pourquoi, nous et les pharisiens, jeûnons-nous souvent, et tes disciples ne jeûnent pas ? Et Jésus leur dit : Les fils de la chambre nuptiale peuvent-ils mener deuil tant que l’époux est avec eux ? Mais des jours viendront, lorsque l’époux leur aura été ôté ; et alors ils jeûneront. Et personne ne met un morceau de drap neuf à un vieil habit, car la pièce emporte [une partie] de l’habit, et la déchirure en devient plus mauvaise. On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres se rompent, et le vin se répand, et les outres sont perdues ; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et tous les deux se conservent.


Les différentes maladies que le Seigneur rencontre et guérit, sont autant d’aspects de la triste condition dans laquelle Il a trouvé Sa créature. La lèpre met l’accent sur la souillure du péché ; la fièvre, sur l’agitation incessante de l’homme de ce monde. Le démoniaque est sous le pouvoir direct de Satan ; tandis que le muet, l’aveugle et le sourd (v. 27, 32 ; chap. 11, 5), ont leur sens fermé aux appels du Seigneur, et ne savent pas Le prier. Enfin, le paralytique que l’on amène ici à Jésus, démontre la totale incapacité de l’homme pour faire le moindre mouvement vers Dieu (comp. Jean 5, 7). Il ne dit rien, il attend… il espère. Mais le divin médecin (v. 12) sait qu’une maladie autrement grave ronge l’âme de ce paralytique, et Il commence par le délivrer de celle-ci : « Tes péchés sont pardonnés ». De quoi devrions-nous nous inquiéter le plus, en nous et chez les autres ? D’une maladie, ou d’un péché ? — Suit l’appel de Matthieu, raconté par lui-même. Il faisait partie de ces pécheurs pour lesquels Christ était venu. — Enfin, la question des disciples de Jean est l’occasion d’un nouvel enseignement : pour contenir le vin nouveau de l’évangile, les vieilles outres de la religion judaïque ne faisaient plus l’affaire.