Année 3, 2 août

Matthieu 16, 1-12

Et les pharisiens et les sadducéens, s’approchant, lui demandèrent, pour l’éprouver, de leur montrer un signe du ciel. Mais lui, répondant, leur dit : Quand le soir est venu, vous dites : Il fera beau temps, car le ciel est rouge ; et le matin : Il y aura aujourd’hui de l’orage, car le ciel est rouge et sombre. Vous savez discerner l’apparence du ciel ; et ne pouvez-vous pas [discerner] les signes des temps ? Une génération méchante et adultère recherche un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas. Et les laissant, il s’en alla.

Et quand les disciples furent venus à l’autre rive, ils avaient oublié de prendre du pain. Et Jésus leur dit : Voyez, et soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens. Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : C’est parce que nous n’avons pas pris du pain. Mais Jésus, le sachant, dit : Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de petite foi, sur ce que vous n’avez pas pris du pain ? N’entendez-vous pas encore, et ne vous souvient-il pas des cinq pains des cinq mille hommes, et combien de paniers vous en recueillîtes ? ni des sept pains des quatre mille hommes, et combien de corbeilles vous en recueillîtes ? Comment n’entendez-vous pas que ce n’était pas touchant du pain que je vous disais : Soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens ? Alors ils comprirent que ce n’était pas contre le levain du pain qu’il leur avait dit d’être en garde, mais contre la doctrine des pharisiens et des sadducéens.


Une nouvelle fois, les pharisiens demandent un signe (chap. 12, 38…) ; une nouvelle fois, Jésus les renvoie au signe de Jonas : Sa mort qu’Il allait accomplir. Les chrétiens, parvenus aujourd’hui à la veille du retour du Seigneur Jésus, n’ont pas davantage de signes à attendre avant Sa venue. Leur foi repose sur Sa promesse, et non sur des preuves visibles, sans quoi elle ne serait plus la foi. Et pourtant, que d’indices nous montrent que nous arrivons à la fin de l’histoire de l’Église ici-bas ! L’orgueil de l’homme s’enfle plus que jamais ; le monde christianisé manifeste les caractères annoncés en 2 Timothée 3, 1-5. Signes extérieurs aussi : le peuple juif retourne dans son pays, les nations cherchent à s’unir dans le cadre de l’ancien empire romain… Ouvrons les yeux, levons-les vers le ciel : Jésus revient. — Le Seigneur laisse ces incrédules et s’en va (v. 4). Mais ce sont maintenant Ses propres disciples qui L’attristent, par leur manque de confiance et de mémoire, comme ils L’ont affligé au chapitre 15, 16, 17 par leur manque d’intelligence. Hélas ! ne leur ressemblons-nous pas quelquefois ? Retenons l’exhortation que Dieu nous donne, par la bouche de Pierre lui-même, à rejeter sur Lui tout notre souci, car Il a soin de nous (1 Pier. 5, 7).